Dans un entretien exclusif accordé à FRANCE 24 à Libreville, le Premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong assure que la présidentielle ne pourra pas se tenir fin juillet, comme prévu par la Constitution. Il n'exclut pas de se porter candidat.
Dans un entretien exclusif accordé à FRANCE 24 à Libreville, le Premier ministre gabonais, Jean Eyeghe Ndong, reconnaît que l'élection présidentielle ne pourra pas se tenir fin juillet, comme prévu par la Constitution. "Je vois mal comment en 45 jours nous pouvons régler le problème de l'élection présidentielle, affirme-t-il. J'espère que je ne m'avance pas trop, mais c'est sûr que nous irons au-delà de 45 jours."
La Constitution gabonaise stipule que la présidente par intérim Rose Francine Rogombé, investie le 10 juin, dispose de 45 jours au plus après sa prise de fonction pour organiser un scrutin. Le texte prévoit cependant un allongement possible du délai en "cas de force majeure".
Rose Francine Rogombé doit entamer ce mardi des discussions avec des responsables de partis politiques sur l'organisation du scrutin présidentiel.
Le Premier ministre n'exclut pas de se porter candidat
Après le décès du président Omar Bongo Ondimba, annoncé officiellement le 8 juin, la question de sa succession reste ouverte. Son fils, Ali Ben Bongo, actuellement ministre de la Défense, est présenté comme l'un des principaux prétendants à la succession de son père.
Le Premier ministre confie à FRANCE 24 qu'il envisage, lui aussi, de se porter candidat : "Si certains compatriotes estiment que je peux être candidat, j'examinerai la question."