logo

Selon le site web du Monde, la marine française aurait capté un "signal très faible" émanant des boîtes noires de l'Airbus qui s'est abîmé au large du Brésil le 1er juin. Le BEA a émis des doutes quant à cette information.

Le site du quotidien français Le Monde révèle ce mardi matin que les bâtiments de la marine française et le sous-marin de poche Nautile de l'Ifremer auraient capté un très faible signal pouvant provenir des boîtes noires de l’Airbus A330 d’Air France qui s’est abimé au large du Brésil le 1er juin avec 228 personnes à bord.

Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) a nuancé l'information quelques heures plus tard. Selon l'organisme, aucun signal émanant des boîtes n'a été validé.

Pourtant, selon Pierre Sparacco, membre de l’Académie de l’air et de l’espace, "les caractéristiques sonores des balises […] sont telles […] qu’il ne peut pas y avoir de confusion possible avec quoi que ce soit d’autre."

Éléments essentiels à l'enquête

Dès la disparition de l’appareil dans la nuit du 31 mai au 1er juin, les équipes d’enquêteurs se sont engagées dans une véritable course contre la montre pour retrouver les boîtes noires. Les balises sont prévues pour émettre un signal pendant une trentaine de jours.

Le Bureau d’enquêtes et d’analyses a affirmé, au cours d’une conférence de presse la semaine dernière, que l’avion et ses précieux enregistreurs pourraient se trouver à plusieurs milliers de mètres de fond. "En principe, les enregistreurs sont extrêmement bien protégés contre le feu, l’eau, la pression de l’eau. Normalement, sauf mauvaise surprise, on devrait les retrouver en bon état, avec des bandes parfaitement lisibles", explique Pierre Sparacco.

Si elles sont localisées et remontées à la surface, ces fameuses boîtes noires - qui sont en réalité oranges pour être plus facilement repérées - pourraient livrer des éléments essentiels à l’enquête. En principe, chaque avion en possède deux. L’une est destinée à enregistrer les conversations dans le cockpit et les communications radios, l’autre conserve les données du vol (notamment la trajectoire, l’altitude et la vitesse de l’avion). Selon leur type, elles peuvent enregistrer entre 30 minutes et 25 heures de données.

"Il est impossible de spéculer"

"Il n’est pas du tout évident qu’elles parlent, affirme pourtant Pierre Sparacco. Il se pourrait qu’elles indiquent un fonctionnement normal de tous les systèmes à bord jusqu’à un brusque arrêt de l’enregistrement dû à une dislocation de l’avion en vol. Ou il se pourrait aussi que les enregistrements aient continué de fonctionner, ne serait-ce que pour quelques secondes, ce qui fournirait des données immensément importantes. Il est impossible de spéculer."

Pour l’heure, aucune piste expliquant la catastrophe n’est privilégiée par les enquêteurs. L’analyse des débris et les 50 corps repêchés en plein océan Atlantique, au large du Brésil, semblent cependant écarter la piste d’une explosion de l’appareil.