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Le Sénat brésilien ouvre le procès en destitution de Dilma Rousseff

Le procès en destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff s'est ouvert mercredi devant le Sénat, qui votera le 30 ou le 31 août. Sur les 81 sénateurs, 51 ont déjà assuré qu'ils voteraient contre Rousseff.

La dernière étape de la destitution de Dilma Rousseff est lancée. Le Sénat brésilien a ouvert jeudi 25 août le procès en destitution de la présidente, suspendue depuis le 12 mai. Agée de 68 ans, la successeur de Luiz Inácio Lula da Silva est accusée d'avoir engagé des dépenses sans l'approbation du Congrès et d'avoir maquillé les comptes publics pour dissimuler l'ampleur du déficit budgétaire lors de la campagne présidentielle de 2014 ayant conduit à sa réélection.

Le président de la Cour surprême, Ricardo Lewandowski, a ouvert mercredi la séance plénière des 81 sénateurs brésiliens, dont le vote final doit intervenir le 30 ou le 31 août.

Plus de 50 sénateurs voteront contre Dilma Rousseff

Lundi, la chef de l'État apparaîtra devant les sénateurs qui écouteront ses arguments de défense. Ses adversaires se disent persuadés d'obtenir plus de suffrages que les 54 voix nécessaires pour la condamner.

Le vote final devrait avoir lieu dans la nuit de mardi à mercredi. Si la destitution est votée, le vice-président Michel Temer, qui assure l'intérim à la tête de l'État en attendant le procès, sera confirmé à la présidence pour le reste du mandat de Rousseff, jusqu'en 2018. Sa déposition marquerait la fin de 13 ans de gouvernements consécutifs de gauche au Brésil, première économie d'Amérique latine.

Selon un sondage publié jeudi par le quotidien O Globo, 51 sénateurs se sont engagés à voter contre Dilma Rousseff, 19 la soutiennent et 11 disent ne pas avoir décidé.

Avec AFP et Reuters