Les forces libyennes ont annoncé, mercredi, avoir repris un centre de commandement de l’organisation État islamique à Syrte, bastion du groupe jihadiste. Elles se sont également emparées d’un hôpital et du campus universitaire.
Les forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) ont repris, mercredi 10 août, le centre de commandement de l’organisation État islamique (EI), situé dans le centre de conférence Ouagadougou, à Syrte, fief du groupe jihadiste situé à 450 km à l'est de Tripoli.
Elles avaient annoncé plus tôt dans la journée avoir repris le site de l'université ainsi que l'hôpital de la ville côtière. Elles avaient annoncé plus tôt dans la journée avoir repris le site de l'université ainsi que l'hôpital de la ville côtière. Le maire de Syrte, Mokhtar Khalifa, a affirmé jeudi que les forces du GNA avaient libéré 70% de la ville.
Les forces gouvernementales étaient entrées le 9 juin à Syrte et avaient réussi à cantonner les jihadistes au centre de Syrte. Pour les soutenir, les États-Unis effectuent depuis début août des frappes aériennes contre des cibles jihadistes de la ville.
Selon le Washington Post, les troupes américaines travaillent de concert avec les Britanniques à Syrte, aident à coordonner les frappes aériennes et fournissent du renseignement à leurs partenaires.
Le mois dernier, trois militaires français ont péri dans un accident d'hélicoptère en Libye où ils effectuaient une mission de renseignement, confirmant pour la première fois la présence de soldats français dans ce pays.
La presse italienne évoque pour sa part depuis plusieurs mois la présence de quelques dizaines de soldats des forces spéciales italiennes, ce que les autorités démentent régulièrement.
"Pas besoin de troupes étrangères sur le sol libyen"
Dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, le Premier ministre du GNA, Fayez al-Sarraj, a cependant réaffirmé que son gouvernement n'avait "pas besoin de troupes étrangères sur son sol". "J'ai demandé seulement l'intervention avec des attaques aériennes américaines qui doivent être très chirurgicales et limitées dans le temps et dans les zones géographiques", a-t-il dit.
La campagne pour la reprise de Syrte a été lancée en mai dernier par les forces qui soutiennent le gouvernement d'accord national (GNA) de Fayez Seraj, soutenu par les Nations unies.
Selon le porte-parole du centre de presse du GNA, la libération totale de Syrte sera annoncée une fois repris un certain nombre de secteurs de la ville encore aux mains des jihadistes. "Il reste les quartiers résidentiels 1, 2 et 3 ainsi qu'un complexe de villas près de la mer", a-t-il dit à l'AFP.
Face au chaos dans lequel se trouve la Libye depuis la révolte ayant mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le GNA cherche à asseoir son autorité sur l'ensemble du territoire et relancer le secteur pétrolier, vital pour l'économie.
Avec AFP et Reuters