À partir de lundi, l’humanité aura consommé toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an. Depuis les années 1970, ce "jour du dépassement" ne cesse d’avancer, mettent en garde plusieurs ONG.
Si toute l’humanité vivait comme l’Australie, il nous faudrait 5,4 planètes par an pour subvenir à nos besoins énergétiques, 4,8 si nous vivions tous comme les États-Unis et 3 pour la France. En un mot : l’humanité vit bien au-dessus des moyens de la planète.
À partir du lundi 8 août, nous vivrons donc "à crédit" jusqu'au 31 décembre, a calculé l'ONG Global Footprint Network.
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Signe de notre surconsommation des ressources planétaires : la date de ce "jour du dépassement" ne cesse d’avancer. Rappelons qu’en 2015, nous avions consommé toutes les ressources planétaires renouvelables en un an le 13 août, alors qu'en 1970, nous y étions parvenus le 23 décembre.
"Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l'équivalent de 1,6 planète" par an, resument Global Footprint et WWF.
Les émissions à effet de serre, principal facteur de dépassement
"Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries d'eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces", déplorent les ONG
Pour WWF et Global Footprint, les émissions de gaz à effet de serre représentent le principal facteur de dépassement et pas moins de "60 % de notre empreinte écologique globale".
Selon le rapport annuel sur l'état du climat ("State of the Climate"), un document rendu public mardi auquel ont participé 450 scientifiques du monde entier, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint des niveaux records en 2015.
La communauté internationale s'est engagée à la Conférence de Paris sur le climat, en décembre dernier, à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de juguler le réchauffement climatique.
D'après Global Footprint, en 2030, si les émissions mondiales de CO2 ne diminuent pas, l'humanité aura englouti son "budget écologique" dès le 28 juin.
Avec AFP