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La vente du Rafale aux Émirats arabes unis se précise

envoyé spécial au salon du Bourget – Les Émirats arabes unis ont annoncé vendredi avoir remis à la France leurs "exigences techniques" concernant le Rafale. Si ces négociations devaient aboutir, Abou Dhabi serait le premier client étranger de l'avion de chasse de Dassault.

Les employés de Dassault au salon du Bourget affichaient de grands sourires après l’annonce, hier, d’une avancée significative dans le dossier de la vente de Rafales aux Émirats arabes unis. La perspective d'un premier contrat à l’international pour le chasseur vedette s'est en effet nettement concrétisée vendredi, quand Abou Dhabi a annoncé avoir transmis à la France ses exigences techniques.

Chez Dassault, le président Charles Edelstenne confirme que "les choses avancent" même si "ce n'est pas terminé". Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a lui aussitôt salué cette annonce, qualifiée d’"excellente nouvelle". Il s’était récemment emparé du dossier et avait abordé la question lors de sa visite officielle à Abou Dhabi, le mois dernier.

Les Émirats arabes unis affichent leur intérêt pour le Rafale depuis 2008, quand ils ont annoncé vouloir remplacer leur soixante Mirages 2000. Mais les Émiratis ont des "exigences techniques" bien précises. Ils souhaitent en effet que Dassault améliore son chasseur dans plusieurs domaines avant de donner une réponse définitive.

Dassault Aviation n’a encore jamais réussi à exporter "son Rafale" hors de France, malgré des contacts avec plusieurs pays, ces dernières années.


Toujours aussi populaire auprès du public

Ce samedi dans les allées du salon du Bourget, les professionnels en "costard" et les délégations officielles ont laissé place aux familles, casquette vissée sur la tête et appareil photo à la main.

C'est autour du stand de Dassault que se pressent le plus grand nombre de curieux, désireux de voir le Rafale de près. Les plus chanceux qui sont parvenus à se munir d’un laissez-passer peuvent même se glisser, l’espace de quelques minutes, dans la peau d’un pilote en s’installant dans le cockpit.

Bien loin des négociations secrètes à plusieurs milliards d’euros et des améliorations techniques ultra-sophistiquées, le Rafale a - quoi qu’il arrive - toujours la cote auprès du grand public.