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"L'important, c'est de participer"

Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 25 juillet, le suicide d’un jeune demandeur d’asile syrien, qui s’est fait exploser devant un restaurant de Bavière, dimanche soir, les querelles internes du parti démocrate américain, de nouveau embarrassé par une affaire de mails, et la décision du CIO de ne pas exclure la Russie des JO de Rio.

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Cette revue de presse internationale commence en Allemagne, où un réfugié syrien s’est fait exploser hier soir devant un restaurant du centre-ville d'Ansbach, en Bavière, blessant 12 personnes, dont trois grièvement.

D’après le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui relève qu’il s’agit du "troisième événement sanglant" survenu en Bavière en une semaine, l’explosion s'est produite devant un restaurant se trouvant à proximité d’un lieu où devait se tenir un festival de musique en plein air, auquel assistaient près de 2 500 personnes. D ’après Joachim Herrmann, le ministre régional de l'Intérieur bavarois, l'auteur de l'attaque aurait essayé d'entrer à deux reprises dans l'enceinte de ce festival, avant d’en être refoulé, faute de ticket d'entrée. Le journal rapporte que ce jeune Syrien de 27 ans, arrivé sur le territoire allemand deux ans auparavant, avait vu sa demande d’asile rejetée il y a un an  et avait tenté de mettre fin à ses jours à deux reprises, ce qui avait donné lieu à sa prise en charge dans une clinique psychiatrique. "Il faut reconnaître qu’outre les nombreux réfugiés venus dans notre pays pour échapper à leur sort, il y a des gens qui arrivent ou sont arrivés, qui sont une menace pour la sécurité des Bavarois", a déclaré Joachim Herrmann, ajoutant que cela, sa région ne pouvait pas "l’accepter", et qu’il allait falloir en "tirer les conséquences". Selon Die Welt, le ministre de l’Intérieur de Bavière a évoqué la nécessité de "changements législatifs au niveau fédéral" concernant le droit pénal et les questions de résidence. "Il va falloir faire comprendre clairement, a-t-il déclaré, que les lois de ce pays doivent être acceptées par tous, et que ceux qui les violent devront quitter l’Allemagne".

Aux États-Unis, la convention du parti démocrate, à l’issue de laquelle sa présidente a annoncé son intention de démissionner, débute aujourd’hui. Poussée vers la sortie, Debbie Wasserman Schultz a été fragilisée par une fuite de mails internes du parti démocrate, publiés vendredi par Wikileaks, d’après The Wall Street Journal. Le quotidien rapporte que le site de Julian Assange a décidé de rendre publics, vendredi dernier, près de 20 000 messages, laissant entrevoir une déstabilisation de Bernie Sanders par son propre parti, lors de la primaire qui l’a opposé à Hillary Clinton - ce qui va à l’encontre de l’obligation de neutralité de l’appareil, accusé, donc, d’avoir favorisé la candidature de cette dernière. "Il ne sera pas président", aurait même écrit Wasserman Schultz à propos de Bernie Sanders en mai dernier, des mois avant que celui-ci ne se résolve à soutenir Hillary Clinton. Qui a fait fuiter les mails publiés par Wikileaks ? Question du New York Times, qui raconte que l’affaire est venue relancer les soupçons d’une immixtion des services russes dans la campagne pour la présidentielle américaine - Vladimir Poutine aurait en tête de favoriser la candidature du républicain Donald Trump, car il serait séduit par la promesse du tycoon de ne pas soutenir les pays membres de l’Otan qui pourraient se faire attaquer par la Russie - à moins que ceux-ci prouvent avoir suffisamment contribué à l’Alliance atlantique. The New York Times juge sa propre hypothèse d’autant plus plausible que le moment choisi pour la publication de ces mails, en plein milieu entre la convention républicaine et la convention démocrate, ne semble pas du tout avoir été choisie au hasard.

La Russie a finalement été autorisée par le CIO à participer aux JO de Rio de Janeiro, qui débutent le 5 août prochain. Malgré la publication du rapport McLaren, qui démontrait l’existence d’un "système de dopage d’État" de 2011 à août 2015 en Russie, notamment pendant les JO  de Sotchi, le Comité international olympique a fait preuve d’une mansuétude qui ne plaît pas à tous, relève The Guardian, qui évoque une "réaction sans précédent" de la part des autorités de lutte contre le dopage. Propriété de l’oligarque russe Alexander Lebedev, The Independent juge en revanche que le CIO a tranché justement, en refusant de punir tous les athlètes russes, sans distinction : "Les Jeux olympiques relèvent de la performance individuelle depuis toujours, et en interdire la Russie revenait à risquer de violer ce principe".

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