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Fusillade à Munich : il n'y avait qu'un seul tireur selon la police

Neuf personnes ont été tuées, vendredi, lors d’une fusillade dans un centre commercial de Munich, en Allemagne. Le tireur, un Germano-Iranien de 18 ans, a agi seul selon la police. Il s’est ensuite donné la mort.

Terreur à Munich. Neuf personnes sont décédées et seize ont été blessées, dont trois gravement, lors d’une fusillade survenue vendredi 22 juillet dans un centre commercial de cette ville du sud de l’Allemagne. Selon la police, le tireur est un homme germano-iranien de 18 ans, qui aurait agi seul, avant de se suicider d’une balle dans la tête. Il était inconnu des services de police.

Selon des médias allemands, une perquisition était en cours, samedi matin, au domicile des parents du tireur, dans le centre de la capitale bavaroise.

"Les motifs n'ont pas encore été clarifiés"

Alors que reprenaient les transports en commun et rouvraient certains axes routiers, fermés dans la nuit, le mobile de la fusillade restait inconnu, samedi matin. Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a déclaré que le mobile n'était pas clair. "Les motifs de cet acte abominable n'ont pas encore été complètement clarifiés, nous disposons encore d'indices contradictoires", a-t-il déclaré.

La fusillade a éclaté, vendredi, peu avant 16 h GMT (18 h, heure française), dans un restaurant McDonald's, avant de se poursuivre dans une rue adjacente. Une vidéo amateur, postée sur les réseaux sociaux, montre des gens en train de fuir le restaurant et un homme vêtu de noir tirant à plusieurs reprises sur eux.

Dans un premier temps, la police a évoqué trois tireurs en fuite avant de corriger ce bilan, estimant que le tireur retrouvé mort était seul.

Selon Hubertus Andrä, le chef de la police de Munich, le tueur a crié quelque chose au moment de passer à l'acte mais l'enquête n'a pour l'instant pas permis de préciser ses paroles. Certains médias, citant des témoins, affirment qu'il a crié "Allah Akbar" (Dieu est grand), suggérant une piste islamiste.

Troisième attaque en huit jours

Ce drame survient quelques jours seulement après l'attaque de Wurzbourg, près de Munich, par un jeune demandeur d'asile de 17 ans, qui a attaqué à la hache des passagers dans un train. Cinq personnes avaient été blessées, dont deux grièvement. L’organisation État islamique (EI) avait revendiqué cette attaque, une première en Allemagne.

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Fusillade à Munich : il n'y avait qu'un seul tireur selon la police

Peter Altmaier, le chef de cabinet d’Angela Merkel, a convoqué, samedi matin, une réunion de son conseil fédéral de sécurité. "Ce terrible bain de sang est une raison suffisante pour mettre en œuvre toutes les mesures de sécurité suffisantes, afin de ne pas nous blâmer par la suite pour avoir réagi trop tard ou pas suffisamment", a-t-il déclaré.

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L'Iran "condamne" cet acte et "exprime sa solidarité avec le peuple et le gouvernement allemand", a déclaré Bahram Ghassemi, porte-parole de la diplomatie iranienne, cité par les agences de presse Irna et Isna, affirmant qu'"il n'y a d'autres choix que la lutte totale et sans distinction" contre le terrorisme.

L'Élysée a qualifié dans la nuit l'attaque de "terroriste" et François Hollande s'entretiendra, samedi matin, avec Angela Merkel, à laquelle il a envoyé un "message personnel" dès le début des événements.

De son côté, le président américain Barack Obama a promis aux autorités allemandes de leur fournir "toute l’aide dont elles auraient besoin" dans l’enquête sur la fusillade de vendredi.

Avec AP et Reuters