Au menu de cette revue de presse française, mardi 19 juillet, le recueillement et la polémique après l'attentat de Nice, où le Premier ministre Manuel Valls a été hué hier, à l’occasion de la minute de silence en hommage aux victimes. Également la "surenchère" sécuritaire de l'opposition, le maintien des festivals prévus cet été et une annonce très attendue du Comité international olympique qui tient le sort des athlètes russes en vue des JO-2016.
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À la une de la presse française, ce matin, le recueillement et la polémique après l’attentat de Nice, où le Premier ministre Manuel Valls a été hué par la foule, lundi 18 juillet, à l’occasion de la minute de silence en hommage aux victimes.
"L'Humanité" évoque "une journée d’hommages entre émotions et tensions", un moment où se seraient exprimés «beaucoup de compassion, mais aussi un trop-plein de rancoeur face au message (délivré par) ce nouvel attentat: la violence terroriste peut frapper tout le monde, en tout lieu, à tout moment". "La peur gagne", écrit "L'Huma", qui plaide en faveur de "l'apaisement", pour que soient enfin abordées les questions mises de côté : la nécessité "d’une réelle politique de prévention, de proximité", le "rôle irremplaçable de puissants services publics dans le maintien de la cohésion sociale". Une liste à laquelle s'ajoute ce "qui fortifie l’égalité, donc le sentiment de sécurité : la justice sociale".
La question de leur sécurité angoisse les Français, mais jusqu’où faut-il aller pour tenter de la protéger ? Question de "La Croix", qui s’inquiète des conséquences possibles des "surenchères sécuritaires" sur le respect de l’État de droit, car "c’est là le piège que tendent les terroristes aux démocraties". "Face à la menace, il faut plus d’intelligence et d’éducation, de moyens humains, de transparence, mais certainement pas moins de démocratie et de cohésion. La cohésion, c’est le souci de tous", prévient "Libération", qui s’indigne de la "surenchère" des ténors de la droite républicaine. le journal s’alarme de voir "exploser" la cohésion nationale de l’après-Charlie : "les victimes et leurs proches méritent mieux", assène "Libé", qui demande à François Hollande et Manuel Valls de cesser d’"infantiliser" les Français, "leurs seuls alliés dans le combat" contre le terrorisme.
Le gouvernement a finalement décidé de prolonger l’état d’urgence après l’attentat de Nice. D’après le site de L'Obs, ce régime d’exception pourrait être prolongé jusqu’à début 2017, tout comme sera prolongée l’opération Sentinelle, qui mobilise actuellement 10 000 militaires. Les parlementaires vont en débattre, mais en échange de la prolongation réclamée par le gouvernement, la droite demande aussi à ce que l'exécutif adopte une série de mesures. "L e Figaro" évoque notamment la proposition d’interner les personnes fichées "S", la mise à l’isolement des terroristes incarcérés ou encore la fermeture des mosquées radicales. Certaines des mesures réclamées par l’opposition sont toutefois "déjà en cours de déploiement ou en vigueur", rappellent "Les Échos", qui citent, entre autres, les créations de centres de déradicalisation, de centres de renseignement dans les prisons et du délit de "consultation habituelle" de sites jihadistes.
Malgré la menace, la plupart des manifestations culturelles prévues cet été sont maintenues. Même si certains rendez-vous ont été supprimés le week-end dernier dans la foulée de l’attentat de Nice, pas d’annulation en vue, du moins pour le moment. Selon le site de "L'Obs", les fêtes de Bayonne, plus grand rassemblement festif de l’été avec un million de festaïres attendus, devraient ainsi débuter comme prévu le 27 juillet. Pas d’annulations en vue non plus pour les festivals de musique habituels, comme la Route du Rock à Saint-Malo (11 au 14 août) ou Rock en Seine à Paris (26 au 28 août). Les dispositifs de sécurité seront en revanche renforcés, comme à Paris Plages, de retour du 20 juillet au 20 août, et dont l’accès sera contrôlé cette année, d’après " L e Figaro", qui précise qu’un dispositif de filtrages à plusieurs niveaux est prévu, sur le modèle des fan zones de l'Euro-2016.
À la rubrique sports, justement, c’est aujourd’hui que le Comité international olympique (CIO) doit se prononcer sur la participation de la Russie aux JO de Rio, qui débutent, le 5 août. Si elle était prononcée, la sanction serait sans précédent dans l’histoire olympique, selon "Le Monde", qui rappelle que l’annonce du CIO doit intervenir l’au lendemain de la publication d’un rapport accablant de l’Agence mondiale antidopage, qui s’est particulièrement intéressée aux JO de Sotchi de l'hiver 2014. Ce document dénonce un "système de dopage d’État sécurisé", "dirigé, contrôlé et supervisé" par le ministère russe des sports, "avec l’aide active du FSB, les services secrets russes". Il affirme notamment que les laboratoires antidopage de Moscou et de Sotchi ont protégé les sportifs russes dopés pendant les Jeux, un système qui aurait profité à 15 médaillés olympiques.
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