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Prolongation de l’état d'urgence : Valls appelle la France à "faire bloc"

Le Premier ministre Manuel Valls a estimé, mardi, qu'il fallait "plus que jamais faire bloc" et prendre les mesures "qui s'imposent" face au terrorisme, en ouverture du débat à l'Assemblée sur une quatrième prolongation de l'état d'urgence.

Unité nationale. En ouverture du débat à l'Assemblée nationale sur une quatrième prolongation de l'état d'urgence, mardi 19 juillet dans la soirée, le chef du gouvernement Manuel Valls est venu lui-même défendre le texte. Il a estimé qu'il fallait "plus que jamais faire bloc" et prendre les mesures "qui s'imposent" face au terrorisme, rappelant que "l'ensemble du territoire [était] visé".

Attention aux "divisions" et à "la démagogie" car "les populismes rôdent, prêts à saisir la moindre occasion pour souffler sur les braises de la discorde", a lancé aux députés, notamment de droite, le Premier ministre, cinq jours après "le carnage" de Nice, qui a fait 84 morts.

"Ceux qui promettent qu'on peut tout régler d'un coup de baguette magique mentent aux Français", a-t-il ajouté dans une allusion aux déclarations de certains candidats à la primaire de droite.

"Combat de longue haleine"

Car "la menace est extrêmement élevée", d'ailleurs "elle a encore frappé, hier, en Allemagne", a réaffirmé le chef du gouvernement. "Il y a le risque d'attaques coordonnées mais aussi d'attaques menées par des individus autonomes, qui accèdent aux outils idéologiques de Daech [acronyme de l'organisation État islamique, NDLR]". Et d'ajouter : une "troisième génération du jihadisme rend l'action de nos services de renseignement et de nos forces de sécurité particulièrement difficile".

Cinq jours après l'attentat qui a frappé la Promenade des Anglais, l'Assemblée nationale devrait prolonger, dans la nuit de mardi à mercredi, l'état d'urgence de six mois, le gouvernement satisfaisant une demande d'une partie de la droite, dans un climat politique encore tendu.

Avec AFP