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Les dinosaures ne rugissaient pas, ils "roucoulaient", révèle une étude

Une nouvelle étude paléontologique américaine tend à prouver que les dinosaures ne rugissaient pas forcément comme dans "Jurassic Park".

Depuis l’acquisition de votre premier dinosaure en plastique, vous êtes convaincu que ces grands reptiles s'exprimaient ainsi :

Eh bien vous vous trompiez. Nous nous trompions tous. La vérité est rude, mais la voici.

Plus sérieusement, dans une étude à paraître le mois prochain dans la revue américaine Evolution et rapportée par le site Gizmodo, des chercheurs de l’Université du Texas ont cherché à savoir quel était réellement le son produit par les dinosaures.

Caractéristique des grands spécimens

La majorité des paléontologues ont admis que les oiseaux sont des descendants de petits dinosaures théropodes du Jurassic moyen. Dès lors, ils se sont penchés sur les organes vocaux de 52 espèces d’oiseaux capables d’émettre un son sans ouvrir leur bec. Ils sont arrivés à la conclusion que cette caractéristique avait été transmise plus de 16 fois dans la classe des sauropsides, qui regroupe les oiseaux, les reptiles et les dinosaures.

"Il est peu probable que l’émission de sons bec fermé ne soit propre qu'aux oiseaux"

"Au regard de l’optimisation de la taille de leur corps et de leur comportement vocal, il est peu probable que l’émission de sons bec fermé ne soit propre qu'aux oiseaux et qu’elle se soit arbitrairement retrouvée présente sur 16 types de volaille, en l’occurrence des animaux plutôt de grande taille", rapporte l’étude. "Les vocalises réalisées bec fermé sont rares chez les petits volatiles. C’est pourquoi ces résultats portent à croire que cette capacité à émettre des sons sans ouvrir le bec se retrouvait chez au moins quelques dinosaures non aviaires."

Autrement dit, le son émis bec fermé – soit un roucoulement ou une sorte de grondement – était probablement celui que produisaient certains dinosaures. On savait déjà qu’ils étaient plus probablement couverts de plumes que d’écailles ou de peau très épaisse, voilà maintenant qu’ils se rapprochent encore plus des pigeons de Paris.

Il reste toutefois difficile pour la communauté scientifique d'affirmer avec certitude qu'il s'agissait bien là du type de son que généraient certains dinosaures. Les tissus mous, nécessaires à la production de ces "roucoulements", ne sont jamais préservés dans les fossiles. Ceci dit, quand on pense à un gros pigeon (avec des dents) qui nous fixe, on se dit qu'on partirait en courant. Même s'il roucoule.

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