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Attentat de Dacca : "Ils avaient la rage"

Au menu des cette revue de presse internationale, lundi 4 juillet, le décryptage des attentats de Dacca et de Bagdad, revendiqués par l'organisation État islamique, mais aussi le Brexit qui se fait attendre au Royaume-Uni...

Parmi les 20 morts, samedi à Dacca, il y avait neuf Italiens. Pour comprendre les motivations des assaillants, le Corriere della Serra se penche sur le profil de jeunes âgés de 18 à 27 ans au Bangladesh. La plupart est issue de la classe aisée. L’un est fils d’un homme politique, l'autre d’un médecin ou d’un intellectuel. L’organisation État islamique (EI) semble désormais recruter parmi les fils de l’élite bangladaise… Des jeunes "remplis de rage", titre le quotidien.

Dans la presse locale, la polémique gronde. The Independent, journal bangladais titre sur de jeunes assaillants portés disparus par leurs familles. Elles avaient signalé leur disparition, en vain…

Plus de 200 morts à Bagdad… Pour le Wall Street Journal, l’intensité de cet attentat traduit une nouvelle stratégie de l’EI qui a basculé dans la tactique de guérilla dans des zones urbaines peuplées. Des attaques, signe d’une situation désespérée, alors que l’organisation enregistre des revers de taille, comme la perte de son fief de Falloujah le 26 juin dernier.

Pour le New York Times, cette recrudescence d’attentats n’est pas sans lien avec le ramadan… Des attentats qui se suivent et se ressemblent en Irak dans une indifférence manifeste, estime le Washington Post. “La pire attaque du groupe État islamique, c’est celle qui probablement intéresse moins le monde", titre le quotidien américain. Elle n’a donné lieu à aucun hashtag sur Twitter, aucune photo de drapeau sur les profils facebook.  Comme si, à force d’attentats, nous étions devenus insensibles à la violence à Bagdad, conclut ce quotidien.

Le journal Azzaman fustige, pour sa part, l’indifférence des pays arabes vis-à-vis de la situation à Bagdad. Le journal irakien observe un décalage entre l’empathie des nations arabes vis-à-vis de la cause palestinienne et celle vis-à-vis des populations irakiennes. Un manque de solidarité injuste poursuit le quotidien.

La presse internationale titre aussi sur un Brexit qui n'a pas lieu au Royaume Uni. Quand le gouvernement va-t-il se décider à utiliser l’article 50 et enclencher le divorce ? L’Express, journal britannique de droite, rapporte une procédure, lancée par un cabinet d’avocats, qui exige un vote des parlementaires avant que soit enclenchée la sortie de l’UE. Mais le journal prévient : il y aura des émeutes si l’on empêche le Brexit par des procédés juridiques. Nick Clegg, ancien vice-Premier ministre libéral-démocrate, signe de son côté, une tribune dans le Guardian. Il demande de nouvelles élections avant l’activation de l’article 50. Les Britanniques doivent pouvoir se prononcer sur les différents scénarios pour sortir de l’Union européenne…