Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 28 juin, les déchirements du Labour et les divisions des Tories, au lendemain du référendum sur le Brexit. Le Brexit footballistique infligé par l’Islande dans l’Euro. Et une décision historique de la Cour suprême américaine.
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Cette revue de presse commence au Royaume-Uni, où la vague de défections qui touche la direction du Parti travailliste britannique fait peser une pression croissante sur son chef de file, Jeremy Corbyn. "Le Labour se déchire", titre The Daily Mail, qui rapporte que 46 députés de premier plan et ministres du cabinet fantôme, ont choisi de démissionner en signe de protestation contre le leader du parti travailliste, auquel ils reprochent d'être en partie responsable de la victoire du "Leave". Une motion de censure à son encontre, soutenue par 150 députés, doit également être examinée aujourd’hui lors d’une réunion de groupe, selon le quotidien, qui évoque "l’atmosphère épouvantable" qui règne actuellement dans l’opposition. Du côté des conservateurs, la campagne pour la succession de David Cameron, qui a annoncé sa démission le jour du résultat du référendum, est ouverte, selon The Guardian. Le journal rapporte que les candidatures seront déposées entre demain soir et jeudi midi, mais précise que le nom du nouveau ou de la nouvelle Première ministre ne sera connu qu’au mois de septembre. Le ministre des Finances Georges Osborne a déjà annoncé qu’il ne briguerait pas le poste, contrairement au ministre de la Santé, Jeremy Hunt, dont la candidature est pressentie, tout comme celle de la ministre de l’Intérieur, Theresa May, qui émerge comme la candidate "anti-Boris Johnson", l’ancien maire de Londres, qui a mené campagne en faveur du Brexit. Les successeurs, potentiels ou déclarés, à David Cameron, figurent dans une version de la descente de croix signée Steve Bell pour The Guardian. Le supplice de Cameron est terminé, et ses camarades conservateurs sont à son chevet.
Le futur-ex-Premier ministre doit assister au dîner prévu ce soir à Bruxelles, à la veille de la réunion informelle des 27 pour définir les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l’UE. The Independent revient sur ce qui sera son dernier rendez-vous avec l’ensemble du Conseil européen avant sa démission, mais aussi le début d’une série de discussions qui s’annoncent "extrêmement inconfortables" avec les leaders de l’UE. Une Union que Le Soir décrit comme "désemparée face au chaos britannique". D’après le journal belge, les partenaires du Royaume-Uni devraient exiger avant tout des "éclaircissements" de la part du Premier ministre britannique, sommé de répondre à l’impatience des Européens, qui disent vouloir une sortie rapide du Royaume-Uni mais doivent aussi trouver une "stratégie commune" pour gérer les bouleversements en cours.
Autre Brexit, la défaite, hier, de l’Angleterre face à l’Islande, qui est parvenue à se qualifier pour les quarts de finale de l’Euro. "Les garçons renvoient l'Angleterre à la maison", écrit le quotidien islandais Frettabladid, en référence au surnom de l'équipe "Starkanir okkar", qui signifie, donc, "nos garçons". Islande 2, Angleterre 1. "Jusqu’où iront-ils ?", s’émerveille le journal. "Génial", salue L’Équipe. "L ’Islande, autant d’habitants que la Corse, continue son surprenant et magnifique chemin sur les routes de France", écrit le journal, qui ironise : "Reste une question : comment un pays qui compte presque plus de volcans que d’habitants peut être en quarts de finale de l’Euro ? On a bien envie de la poser à Cristiano Ronaldo, tiens". Les Starkanir okkar qui rencontreront les Bleus, dimanche prochain.
Cette revue de presse s'achève avec tout autre chose, la décision de la Cour suprême des États-Unis de réaffirmer, hier, le droit des femmes à avorter. The New York Times parle d’une "victoire majeure" du droit à l’avortement, de la décision "la plus importante qui ait été prononcée depuis une génération pour le droit des femmes à disposer de leur propre corps". The Washington Post rappelle que 24 ans se sont effectivement écoulés depuis que la Cour suprême avait déclaré que la classe politique ne pouvait pas imposer de "règles médicales inutiles" pouvant constituer "un obstacle important pour les femmes cherchant à avorter", et que l’arrêt rendu hier, adopté par cinq juges contre trois, représente une victoire considérable à un moment où de nombreux États prennent des décisions qui vident de son contenu la décision "Roe vs. Wade", qui avait légalisé l’avortement en 1973.
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