Alors que la contestation continue en Iran après l'élection d'Ahmadinejad à la présidence, comment la situation est-elle perçue à l'étranger ? Nos journalistes aux États-Unis, au Liban, en Irak et en Israël apportent leur éclairage.
Les principaux États de la région ne restent pas insensibles au mouvement de contestation à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne. Pour FRANCE 24, Lucas Menget en Irak, Isabelle Dellerba au Liban et Marc de Chalvron en Israël expliquent quel est le sentiment dans ces pays. Et depuis les États-Unis, Guillaume Meyer, correspondant de FRANCE 24, explique comment la première puissance au monde réagit à cette élection controversée.
Dans l'Irak voisin, dirigé également par des chiites comme en Iran, la population "suit avec un certain soulagement l'affaiblissement régionale de la puissance iranienne", estime Lucas Menget.
"Grande prudence" de l'administration Obama
Au Sud-Liban, où la puissance du Hezbollah, allié du régime iranien, est incontestable, "la population soutient Ahmadinejad, car grâce à lui, ils vaincraient Israël", raconte Isabelle Dellerba, envoyée spéciale de FRANCE 24 à Tyr.
Et qu'en pense l'ennemi numéro 1 de l'Iran, Israël ? "Il y a des éditoriaux qui louent le courage de cette jeunesse qui défie le régime", explique Marc de Chalvron, correspondant de FRANCE 24 à Jérusalem. Mais le discours officiel reste le même et consiste à dire "que ce ne sont pas les hommes qui importent mais le régime", rappelle-t-il.
Aux États-Unis, Guillaume Meyer, correspondant de FRANCE 24 à Washington, souligne "la grande prudence" de l'administration Obama qui se "refuse à toute ingérence".