La crise et la concurrence de Facebook affectent durement le site de socialisation MySpace. Cette ex-étoile du Web 2.0 a annoncé qu'elle allait supprimer 500 postes, soit près de 30 % de ses effectifs globaux.
AFP - Le site de socialisation MySpace (groupe News Corporation) a annoncé mardi qu'il réduirait ses effectifs de près de 30%, supprimant près de 500 postes pour ne garder qu'un millier d'employés aux Etats-Unis, près de deux mois après l'arrivée d'une nouvelle direction.
"Nos effectifs étaient enflés et freinaient notre capacité à devenir une société efficace et agile, travaillant en équipe", a déclaré le directeur général Owen Van Natta, cité dans un communiqué.
"Je comprends que ces changements soient douloureux pour beaucoup de gens. Ils sont aussi nécessaires pour la santé à long terme et la culture MySpace", a-t-il ajouté.
Jonathan Miller, le patron des activités internet de News Corp, le groupe du magnat Rupert Murdoch, a aussi estimé que MySpace était surdimensionné par rapport au marché. "Je pense que cette restructuration aidera MySpace à travailler bien plus efficacement", a-t-il ajouté.
Cette restructuration intervient alors que MySpace, pionnier des sites de socialisation lancé il y a six ans, s'est fait largement distancer ces derniers mois par son grand concurrent Facebook, fondé en 2004.
Les effectifs de MySpace resteront encore supérieurs à ceux de Facebook, qui revendique plus de 850 employés.
Or MySpace, propriété de News Corp depuis 2005, revendique 130 millions d'utilisateurs contre 200 millions pour Facebook, dont la croissance s'est accélérée sous l'impulsion de son fondateur Mark Zuckerberg, 24 ans.
L'institut Nielsen Online avait révélé au début du mois que la fréquentation de MySpace avait chuté de 31% en avril sur un an aux Etats-Unis.
Mais alors que Facebook peine à rentabiliser sa popularité, MySpace était encore présenté par sa direction comme "très rentable" en avril.
M. Van Natta, un ancien de Facebook, avait remplacé en avril un cofondateur de MySpace, Chris DeWolfe, à la tête de la société, quelques semaines après l'arrivée dans le groupe de M. Miller.