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Rome accepte d'accueillir trois détenus de Guantanamo

En visite à Washington pour préparer le sommet du G8 qui aura lieu en juillet en Italie, le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi (à g.), a indiqué que son pays était prêt à accueillir trois détenus du camp de Guantanamo.

AFP - L'Italie a accepté d'accueillir trois détenus de la prison de Guantanamo à Cuba, a annoncé lundi le président américain Barack Obama en recevant le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi.

"J'ai remercié le Premier ministre pour son soutien à notre politique de fermeture de Guantanamo", a déclaré M. Obama à l'issue d'un entretien avec M. Berlusconi à la Maison Blanche. "Ce ne sont pas que des mots: l'Italie a accepté de recueillir trois détenus spécifiques", a ajouté le président américain.

L'identité des détenus n'était pas rendue publique.

M. Obama rencontrait M. Berlusconi alors que l'Union européenne a entériné lundi une déclaration négociée avec Washington précisant les conditions de transfert d'ex-détenus de Guantanamo vers l'Europe.

Dans ce texte, Européens et Américains soulignent que "la responsabilité première pour la fermeture de Guantanamo et pour trouver un lieu de résidence pour les ex-détenus revient aux Etats-Unis", et que la décision d'accueillir des détenus revient individuellement aux gouvernements européens.

La semaine dernière, M. Obama a accéléré le processus de transfert de détenus du centre de détention, avec le départ de neuf d'entre eux vers le Tchad, l'Irak ou encore les Bermudes.

L'inquiétude d'une partie de la classe politique américaine, démocrate ou républicaine, devant l'éventualité que des suspects de terrorisme détenus à Guantanamo se retrouvent dans des prisons américaines ou libres sur le sol des Etats-Unis est une source de complication majeure pour M. Obama dans ses projets pour fermer le camp d'ici à janvier 2010.

Il espère convaincre d'autres pays d'accueillir les quelque 50 détenus libérables de Guantanamo.

Depuis 2002, plus de 540 détenus ont été transférés de Guantanamo vers au moins 30 pays. Mais le centre de détention ouvert en 2002 et devenu le symbole des excès de la "guerre contre le terrorisme" lancée par George W. Bush après les attentats du 11-Septembre, compte encore quelque 230 prisonniers.