
Des perquisitions ont été menées au siège de la filiale française de McDonald's le 18 mai dernier. Le géant américain de la restauration rapide est soupçonné en France de blanchiment de fraude fiscale aggravé.
Des perquisitions ont été menées le 18 mai au siège de la filiale française de McDonald's, visée par une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale aggravé, selon des sources proches du dossier citées par Reuters jeudi 26 mai.
Une enquête préliminaire visant McDonald's a été ouverte début 2016 en France à la suite d'une plainte déposée en décembre dernier par l'ancienne juge d'instruction Eva Joly, au nom du comité d'entreprise de McDonald's Ouest parisien, a précisé une source judiciaire.
Lors de la perquisition, le 18 mai, "de nombreux documents ont été saisis", indique cette source.
L'administration fiscale française réclame 300 millions d'euros à la filiale française de McDonald's, soupçonné d'avoir dissimulé des revenus grâce à un montage financier passant par le Luxembourg et la Suisse, rapportait fin avril L'Express.
Selon le magazine, Bercy reproche à la chaîne de restauration rapide d'encaisser à l'étranger les redevances versées par les centaines de franchisés de McDonald's en France afin de bénéficier d'une fiscalité plus avantageuse.
Joint par Reuters, McDonalds rappelle qu'il "s'est déjà longuement exprimé et qu'il n'y a rien à ajouter à ce stade". En avril, interrogé par Reuters sur ces soupçons, McDonald's s'était présenté comme "l'un des principaux contribuables français en matière d'impôt sur les sociétés". "Depuis 2009, McDonald's et ses franchisés se sont acquittés de 1,2 milliard d'euros d'impôts sur les sociétés, ont investi plus d'un milliard d'euros et créé plus de 10 000 emplois en France", avait précisé le groupe dans un bref communiqué.
Avec Reuters