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"Nuit debout, le crépuscule ?"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 16 mai, la nouvelle mobilisation des anti-loi El Khomri, le fermeté affichée du gouvernement envers les fauteurs de trouble présumés, les ambitions d’Arnaud Montebourg. L’accord migratoire UE/Turquie. Et la visite de Jean-Marc Ayrault en Israël.

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Au menu de cette revue de presse française, la poursuite, cette semaine, du mouvement social contre la loi Travail.
«Ils ne désarment pas», annonce le Point, qui rappelle que de nouvelles grèves sont prévues, notamment dans les secteurs routiers, aériens et ferroviaires, dès ce soir et jeudi prochain. Quelle sera l’ampleur de cette nouvelle mobilisation, alors que la loi Travail vient d’être imposée par le gouvernement via le 49.3? Bernard Cazeneuve a affiché sa fermeté, hier, lors d’un déplacement à Rennes: «Aucun territoire n’a vocation à être pris en otage par des activistes violents». D’après le Monde, le ministre a indiqué hier qu’il y a avait eu 51 condamnations depuis le début de la mobilisation contre la loi El Khomri. Le gouvernement aurait aussi décidé d’interdire de manifestations plusieurs militants du collectif Antifasciste Paris-Banlieue, et du Mouvement interluttes indépendant, deux mouvements d’extrême-gauche accusés de se livrer à des violences dans les cortèges. Selon le Monde, les rassemblements Nuit debout, place de la République, seraient  également dans le viseur du gouvernement. Ce mouvement né le 31 mars dernier a organisé un premier «Global debout», hier, avec des manifestations simultanées dans plusieurs pays, dont l’Espagne et la Grèce. Libération parle d’un «succès mitigé», alors que le mouvement Nuit debout «semblait battre de l’aile» ces derniers jours.
Outre la contestation de la rue, François Hollande se retrouve confronté aux divisions de sa majorité et aux ambitions de ses ministres, actuels ou passés. On a beaucoup glosé, ces derniers jours, sur les appétits de son ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, qui a lancé son propre mouvement, «En marche» - on va sans doute pas mal parler, dans les jours qui viennent, de ceux de son prédécesseur, Arnaud Montebourg. Le chantre de la démondialisation est attendu en haut du mont Beuvray, sur ses terres, pour son pèlerinage annuel. Alors qu’Emmanuel Macron a déclaré sa flamme à Jeanne d’Arc, l’ancien ministre du Redressement productif, lui, a donné rendez-vous à ses fidèles sur le site où Vercingétorix s’est imposé comme le chef des tribus gauloises - petit rappel historique de Libération. «Coucou, revoilà Montebourg», s’amuse le Parisien, qui voit dans le rendez-vous d’aujourd’hui au mont Beuvray «un petit caillou supplémentaire sur le chemin escarpé de la présidentielle». Lui non plus ne s’est pas encore déclaré officiellement. Nicolas Sarkozy, est accusé par ses concurrents de chercher à «verrouiller» la primaire des Républicains. Lu dans le Parisien, qui raconte que ses adversaires le soupçonnent de vouloir porter atteinte à la bonne organisation du scrutin, notamment en voulant revoir à la baisse le nombre de bureaux de vote lors de la primaire, à laquelle devrait aussi participer Michèle Alliot-Marie.
Inquiétude aussi, ce matin,  des députés européens, à propos de l’accord sur les migrants conclu avec la Turquie. Ankara refuse de remplir les conditions exigées par l’UE pour supprimer les visas pour ses ressortissants et notamment de modifier sa législation antiterroriste - c’est ce que rappelle le Figaro, qui voit dans cet accord «un contrat bancal négocié en position de faiblesse» par l’Union européenne. «C e qui semble avoir échappé aux dirigeants européens, c’est à quel point leur allié turc est faible. Erdogan s’est lancé dans une fuite en avant pour consolider un pouvoir de plus en plus solitaire et autoritaire (et) son chantage envers l’UE, qu’il menace d’inonder à nouveau de migrants, relève de la même dérive».
On termine avec la visite, hier, du ministre des Affaires étrangères en Israël et en Cisjordanie. D’après le Monde, Jean-Marc Ayrault a présenté à la fois au Premier ministre israélien et au chef de l’Autorité palestinienne les contours de la conférence internationale prévue le 30 mai à Paris, destinée à relancer le processus de paix, ce qui lui aurait valu des propos «peu amènes» de Netanyahou, qui aurait remis en cause «l’impartialité» de la France. Un reproche lié au soutien de Paris à une récente résolution de l’Unesco où il était fait plusieurs fois référence à l’Etat hébreu sous le terme de «puissance occupante», et où le lieu saint du Mont du Temple, à Jérusalem-Est, était mentionné uniquement par son nom arabe, ou par le terme «Mur occidental».
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