Le parquet de Bucarest a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances autour du décès de l'international camerounais Patrick Ekeng lors d'un match de football, sur fond de critiques concernant la prise en charge médicale du joueur.
La mort de l'international camerounais Patrick Ekeng, à la suite d'un malaise vendredi en plein match du championnat de Roumanie, suscite de nombreuses questions, notamment sur la prise en charge du joueur du Dinamo Bucarest après sa perte de conscience.
Le parquet de Bucarest a ouvert samedi 7 mai une enquête pour déterminer les circonstances de son décès. Une autopsie médico-légale aura lieu lundi, a précisé le parquet dans un communiqué.
Des médecins et des supporteurs ont critiqué les secours, estimant notamment que l'ambulance était arrivée trop tard. Patrick Ekeng n'a fait l'objet d'aucune tentative de réanimation avant son arrivée à l'hôpital, a également affirmé Cristian Pandrea, un médecin de l'hôpital des urgences de Bucarest, situé juste à côté du stade du Dinamo, cité par l'Agence roumaine Agerpres.
Le ministère de l'Intérieur a de son côté annoncé un contrôle de la société privée d'ambulances Puls, qui s'est chargée du transport du joueur après son malaise. Les autorités veulent vérifier si les équipements médicaux des ambulances sont bien aux normes et si le personnel est suffisamment qualifié.
Une vague d'émotions
Le milieu de terrain, âgé de 26 ans, était entré sur le terrain contre l'équipe de Viitorul Constanta depuis sept minutes quand il s'est brusquement effondré sans avoir eu aucun contact avec un autre joueur.
Depuis cette tragédie, le football roumain est endeuillé, et la Fédération roumaine de football (FRF) a annoncé le report de tous les matches du week-end et de la finale de la Coupe de Roumanie, que devait disputer le Dinamo Bucarest contre le CFR Cluj, le 10 mai. Elle a été reportée au 17 mai.
Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi sur la pelouse du stade du Dinamo pour rendre hommage à Patrick Ekeng. Des fleurs et des cierges ont été déposés au centre du terrain et devant le siège du club.
Au Cameroun, l’émotion est également très forte. "Les mots me manquent pour exprimer ma tristesse. Nous sommes consternés", a ainsi réagi le président de la Fédération camerounaise (Fécafoot) Tombi A Roko Sidiki. Ce décès rappelle celui de Marc-Vivien Foé en 2003, qui s'était effondré sur la pelouse à Lyon lors d'une demi-finale de la Coupe des Confédérations contre la Colombie. Le Cameroun perd encore "un jeune footballeur prometteur", a ajouté M. Tombi A Roko, "nous pensions que nous pouvions compter sur lui".
Avec AFP