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Les proches d'une victime dénoncent un "filtrage de l'information"

Les proches d'une victime française du crash du vol Rio-Paris, ayant le sentiment "qu'une partie de la vérité n'est pas délivrée", se sont constitués partie civile, jeudi. Cette famille est la première à procéder à une telle démarche.

Reuters - La famille d'une des victimes françaises de la catastrophe du vol AF447 Rio-Paris s'est constituée partie civile et dénonce un filtrage de l'information, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.


Les clients de Me Sophie Bottaï ont "le sentiment qu'une partie de la vérité n'est pas délivrée et que des éléments détenus par les acteurs de la catastrophe n'ont pas été dits", selon un communiqué lu par le cabinet de l'avocate.


"Se pose notamment la question légitime de savoir pourquoi l'alerte n'a été déclenchée que plusieurs heures après que l'avion ait cessé d'émettre", indique le texte.


Cette famille est la première à se constituer partie civile, une démarche qui lui permettra d'avoir accès au dossier d'enquête.


Deux plaintes ont été déposées avant la désignation d'un juge d'instruction pour homicides involontaires mais leurs auteurs ne se sont pas encore portés partie civile.


Une information judiciaire sur la catastrophe du vol Rio-Paris d'Air France lundi dernier, qui a fait 228 morts, a été ouverte pour homicides involontaires.


La juge Sylvie Zimmerman a été chargée d'instruire le dossier.


Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, a précisé qu'il faisait parvenir un courrier à chaque famille de victimes pour les informer de cette procédure pénale et de la désignation d'associations d'aides aux victimes.