Une explosion dans un bus a fait au moins 21 blessés, dont deux sont dans un état grave, à Jérusalem, lundi. Selon les services de sécurité intérieure, il s'agit d'une "attaque terroriste".
L'explosion d'une bombre dans un autobus circulant dans le sud-ouest de Jérusalem a fait au moins 21 blessés dont deux dans un état grave, lundi 18 avril, ont indiqué la police et les secours israéliens.
La police israélienne a durant plusieurs heures laissé planer le doute sur les causes de cette explosion, alors que des attaques contre des Israéliens secouent Israël, les Territoires palestiniens et Jérusalem depuis des mois. Dans la soirée toutefois, le service de sécurité intérieure israélien, le Shin Beth, a parlé d'une "attaque terroriste".
Un peu plus tôt, la porte-parole du maire de la ville, Brachie Sprung, avait elle aussi déclaré qu'il s'agissait d'un acte terroriste. "C'était une petite bombe, mais sans aucun doute une bombe", a-t-elle confié à l'agence Reuters.
"Nous allons régler nos comptes avec ces terroristes"
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a promis de "trouver celui qui a préparé cet engin explosif". "Nous allons régler nos comptes avec ces terroristes".
"Nous menons une bataille permanente contre le terrorisme, le terrorisme au couteau, le terrorisme armé, celui des bombes, des roquettes et des tunnels", a-t-il poursuivi, alors qu'Israël a annoncé lundi avoir détruit un tunnel, creusé selon l'armée par le Hamas, vers son territoire.
Le président Reuven Rivlin a estimé que "la lutte contre le terrorisme ne connaît pas de répit. "Nous allons atteindre tous ceux qui nous veulent du mal, jusqu'à ce que le calme soit instauré".
Les images de ces bus d'où s'échappait une épaisse colonne de fumée noire et des blessés transportés à bord d'ambulances aux sirènes hurlantes ont aussitôt fait renaître, chez les Israéliens, le spectre des attentats suicide dans des bus, les attaques les plus spectaculaires de la deuxième Intifada qui ont semé la terreur en Israël de 2000 à 2005.
La dernière attaque palestinienne contre un bus à Jérusalem remonte à 2011 et avait coûté la vie à une touriste britannique. En 2013, une bombe avait explosé à bord d'un bus vide à Tel-Aviv, et les autorités avaient à l'époque parlé d'une attaque "terroriste".
Jusqu'ici, l'attaque n'a pas été revendiquée mais le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, l'a "saluée", en la présentant comme "une réponse naturelle aux crimes sionistes [...] notamment les exécutions sommaires".
Le Hamas fait allusion aux assaillants palestiniens présumés, abattus par les forces israéliennes alors qu'ils s'en prenaient à des Israéliens, lors des attaques majoritairement à l'arme blanche qui ont marqué un récent cycle de violence né aux abords de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem.
De nouvelles tensions autour de ce site, le plus sacré du judaïsme et le troisième lieu saint de l'islam, pourraient de nouveau éclater alors que débutent vendredi soir les célébrations de la Pâque juive.
Avec AFP et Reuters