La justice belge a décidé de prolonger la détention de sept hommes inculpés dans les enquêtes sur les attentats de Paris et Bruxelles, dont celles de Mohamed Abrini et Osama Krayem.
Sept hommes inculpés dans les enquêtes sur les attentats de Paris et Bruxelles, dont Mohamed Abrini et Osama Krayem, ont vu leur incarcération prolongée par la justice belge, jeudi 14 avril.
Mohamed Abrini, Belgo-Marocain de 31 ans, proche de Salah Abdeslam, a reconnu être le troisième homme qui accompagnait les deux kamikazes qui se sont fait exploser le 22 mars à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem. Selon des médias belges, ce dernier aurait minimisé son implication dans ces attentats lors de ses premières déclarations devant les enquêteurs, affirmant avoir été poussé à y participer par les frères El Bakraoui, deux des trois kamikazes.
Osama Krayem, 23 ans, fils d'exilés syriens, de nationalité suédoise, est soupçonné d'avoir acheté les sacs utilisés pour les attaques à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles qui ont fait 32 morts. Le sac à dos qu'il portait ce jour-là est toujours recherché par les enquêteurs qui craignent la présence d'explosifs à l'intérieur. "Il doit pouvoir expliquer comment ça c'est passé et pourquoi à un moment il a renoncé", a déclaré son avocat Me Lurquin à l'issue de l'audience à huis clos qui a décidé le maintien en détention de son client. Ce dernier "assume une responsabilité, il parle" avec les enquêteurs, a ajouté l'avocat, soulignant qu'Osama Krayem devait de nouveau être entendu vendredi matin.
La France était de nouveau visée
Comme Mohamed Abrini et deux complices présumés, Hervé B. M., un Rwandais de 30 ans et Bilal El Makhoukhi, un Belge de 27 ans, arrêtés également vendredi, Osama Krayem a été inculpé pour "assassinats terroristes" dès le lendemain. Un septième homme, inculpé dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris, a été visé par une décision similaire. Il s'agit de Hamza Attou, un Belge de 22 ans, qui, avec Mohamed Amri (autre inculpé incarcéré), a ramené Salah Abdeslam en voiture à Bruxelles quelques heures après ces attentats.
Selon les premières révélations de l'enquête, les membres de la cellule jihadiste de Bruxelles, dont les liens avec les commandos ayant frappé Paris ne font plus aucun doute, avaient l'intention de frapper à nouveau la France. Traqués par les enquêteurs, ils auraient décidé de commettre leurs attaques plutôt à Bruxelles.
Avec AFP