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Les huit prétendants à la succession de Ban Ki-moon passent des auditions jusqu'à jeudi devant l'Assemblée générale de l'ONU pour défendre leur candidature au poste de secrétaire général. Parmi eux se trouvent quatre candidates. Portraits.

Qui pour remplacer Ban Ki-moon à la tête de l’ONU ? Les auditions commencent mardi 12 avril, pour les candidats à la succession du secrétaire général des Nations unies le 1er janvier 2017. Et un vent nouveau souffle sur l’institution créée il y a 70 ans : pour la première fois, tous les candidats seront entendus par l'Assemblée générale, et parmi eux, quatre femmes.

Pendant des décennies, la sélection s'est faite essentiellement à huis clos entre les cinq grandes puissances membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Russie, Royaume-Uni, Chine, France). Mais cette année, les postulants auront chacun deux heures pour se présenter, exposer leur conception du poste de diplomate en chef et leurs objectifs, puis répondre aux questions éventuelles des délégués des 193 pays membres.

Quatre des huit postulants à la succession du Sud-Coréen Ban Ki-moon, dont le mandat se termine fin décembre, sont des femmes. France 24 vous propose de les découvrir.

• La Bulgare Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco

Diplômée de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou, Irina Bokova a rejoint dès 1977 le ministère des Affaires étrangères de Bulgarie au Département des Nations unies. Originaire de Sofia, cette diplomate de 63 ans a successivement été ministre des Affaires étrangères par intérim et coordinatrice des relations de la Bulgarie avec l’Union européenne, puis ambassadrice de Bulgarie en France, à Monaco et auprès de l’Unesco . En 2009, elle a d’ailleurs pris la tête de cette institution, devenant la première femme à diriger l'organisation de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture, avant d'être réélue en 2013 pour un second mandat.

• La Croate Vesna Pusic,  ancienne ministre des Affaires étrangères

Membre du Parti populaire croate (libéral) dont elle a été présidente de 2000 à 2008, cette sociologue est connue pour ses positions en faveur de l’égalité des sexes, des droits des personnes LGBT et de l’intégration européenne. C’est d’ailleurs lorsqu’elle occupait le poste de ministre croate des Affaires étrangères (2011-2016) que son pays est entré en 2013 dans l’UE. En septembre 2015, le gouvernement croate a décidé de la désigner comme candidate au poste de secrétaire générale des Nations unies. Elle est actuellement vice-présidente du Parlement croate.

• La Néo-Zélandaise Helen Clark, ancienne Première ministre

Née en 1950, Helen Clark s’est engagée en politique dans les années 1970 contre la guerre du Vietnam. Elle a été élue à la Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande à seulement 31 ans, en 1981. Membre du Parti travailliste, elle est devenue la seconde femme du pays à occuper le poste de Première ministre du pays, de 1999 à 2008. À la tête du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), elle est désormais la femme la plus haut placée dans la hiérarchie des Nations unies. Elle a officialisé début avril sa candidature à la succession de Ban Ki-moon en mettant en avant son "expérience de dirigeante pendant près de 30 ans, à la fois dans son pays et aux Nations unies".

• La Moldave Natalia Gherman, ancienne ministre des Affaires étrangères

Âgée de 47 ans, Natalia Gherman est la fille du premier président moldave Mircea Snegur. Après des études au King’s College de Londres, elle a rejoint les services diplomatiques de Moldavie en étant ambassadrice dans plusieurs pays. En 2013, elle est devenue ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration européenne ainsi que vice-Première ministre jusqu’en janvier 2016. En février de cette même année, elle a été choisie comme représentante de son pays pour le poste de secrétaire générale de l’ONU.

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