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Ahmadinejad fragilisé par son bilan économique

Si ses partisans ne tarissent pas d'éloges en ce qui concerne son premier mandat, les adversaires du président sortant Mahmoud Ahmadinejad (Moshen Rezai, notamment) l'attaquent principalement sur son bilan économique, qu'ils jugent "mauvais".

AFP - Le candidat conservateur à l'élection présidentielle iranienne du 12 juin Mohsen Rezaï a concentré lundi le débat télévisé l'opposant au président sortant Mahmoud Ahmadinejad sur le "mauvais" bilan économique de son gouvernement.

M. Rezaï s'est distingué des deux autres adversaires du candidat Ahmadinejad, l'ex-Premier ministre Mir Hossein Moussavi et le réformateur Mehdi Karoubi, en présentant des chiffres précis.

"L'économie du pays souffre de l'inflation et de la stagnation", a dit M. Rezaï, qui est docteur en économie. "Le taux de croissance de l'économie était en moyenne de 6% mais il sera inférieur cette année, et pourrait tomber sous 4% d'ici deux ans", a-t-il dit.

Quand M. Ahmadinejad a dit qu'il était "faux de parler de stagnation", et a maintenu comme lors des précédents débats que l'inflation était passé sous 15%, M. Rezaï l'a immédiatement contredit.

Chiffres de la Banque centrale à l'appui il a indiqué que la hausse des prix était passé de 11,9% en 2006 à 25,4% en 2008. Il a eu des mots très durs pour M. Ahmadinejad tout en affirmant "ne pas vouloir utiliser le terme de menteur".

S'adressant au modérateur du débat, il a estimé qu'"on ne devrait pas dissimuler la réalité avec des chiffres, bien sûr je ne dis pas qu'il (Ahmadinejad, ndlr) est un menteur mais cette manipulation des chiffres n'est pas correcte".

Mohsen Rezaï est un conservateur qui a été pendant seize ans le chef du corps des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime.



Ce débat était le dernier opposant chacun des quatre candidats à un autre.