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Syrie : un charnier de 42 victimes de l’EI découvert à Palmyre

Les cadavres de 42 civils et militaires exécutés par l'organisation État islamique ont été découverts, samedi, dans la ville syrienne de Palmyre, reconquise par l'armée de Bachar al-Assad le 27 mars.

L'armée syrienne a annoncé, samedi 2 avril, avoir découvert à Palmyre un charnier contenant les cadavres de 42 personnes exécutées par l’organisation État islamique (EI).

Dans cette ville antique, reprise le 27 mars par l’armée de Bachar al-Assad après avoir été sous le contrôle de l'EI pendant 10 mois, "l'armée a découvert un charnier comprenant les restes humains de 24 civils, dont trois enfants, et de 18 militaires", a affirmé une source militaire syrienne. D'après cette source et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), il s'agit de dépouilles d'officiers et de membres de leur famille exécutés par le groupe terroriste après son entrée en mai 2015 dans la ville du centre de la Syrie.

Certaines dépouilles ont été identifiées, selon la source, précisant que l'armée était à "la recherche d'autres charniers".

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Syrie : un charnier de 42 victimes de l’EI découvert à Palmyre

Peur de revenir à Palmyre

Près d'une semaine après le départ de l'EI, la ville est restée déserte. Une grande majorité de ses habitants ont fui et ne sont toujours pas revenus. Estimée entre 50 000 et 70 000 personnes, la population de Palmyre est passée à 15 000 durant la présence de l'EI.

"Les gens ont peur des représailles du régime mais aussi des mines plantées un peu partout par l'EI dans la ville", a indiqué à directeur de l'OSDH. "De nombreuses maisons ont été aplaties par les bombardements de l'aviation russe avant la prise de Palmyre", a-t-il ajouté. Sans oublier que le retour au calme reste précaire, puisqu'à 70 km à l'ouest de la cité antique, les bombardements se poursuivent dans la ville de Sokhné pour sécuriser la zone.

Malgré les horreurs de la guerre en Syrie qui a fait plus de 270 000 morts depuis mars 2011, les annonces de découverte de charniers étaient encore rares dans ce pays.

Avec AFP