Au menu de cette revue de presse française, la multiplication, ces dernières heures, des arrestations dans le cadre des enquêtes sur les attentats de Bruxelles et de Paris.

Ces arrestations tendent à démontrer à la fois les liens entre les auteurs présumés de ces deux séries d’attentat, et l’ampleur du réseau qui les a fomentés - "les pièces du puzzle s’assemblent", note "Le Figaro". Qui rappelle que l'ampleur de ce qui a été planifié à Bruxelles pas encore été déterminée,  certains enquêteurs jugeant "plausible un projet d'attentat similaire à celui de Paris", avec deux équipes, une équipe de "kamikazes", comme au Stade de France, et une autre chargée d'un raid dans des lieux publics. Similarité des modes opératoires, similarités des parcours et des profils.

Est-ce ce qui a poussé le ministre de la Ville à déclarer, hier, qu’il y a "une centaine de quartiers en France" qui présentent des "similitudes potentielles avec Molenbeek", ce quartier bruxellois d’où sont originaires plusieurs terroristes présumés? Patrick Kanner enfonce le clou, ce matin, dans une interview au "Parisien". Après avoir lancé: "Molenbeek c'est quoi? Une concentration énorme de pauvreté et de chômage, un système ultra-communautariste, un système mafieux avec une économie souterraine, où les services publics ont disparu ou quasiment disparu, (et) où les élus ont baissé les bras", le ministre accuse : "il ne faut pas faire d’amalgame mais pas d’angélisme non plus. Il y a une volonté claire des salafistes de prendre le pouvoir dans certains de ces quartiers". Des déclarations mal accueillies par plusieurs élus de gauche et du centre. D'après "Le Figaro", certains maires ont fait par de leur réprobation, jugeant "très violent", que leur commune puisse être présentée ainsi. Yves Jégo, le maire de Montereau, en banlieue parisienne, a critiqué une "communication tonitruante, stigmatisante et pour le moins anxiogène", ajoutant que "l’immense majorité de ceux qui vivent à Molenbeek ou dans les banlieues françaises sont des citoyens comme les autres qui respectent les lois et les valeurs de l'Europe".

"Le Figaro" qui dénonce ce matin le soutien trop timide de la France aux chrétiens d’Orient. Le journal affirme que Paris a nettement restreint le nombre de visas accordés aux familles appartenant aux minorités religieuses irakiennes, chrétiennes ou yazidis. Une baisse liée à "la situation en France", la crise des migrants et le terrorisme, selon "Le Figaro", qui évoque ce "dilemme" : "On voudrait leur ouvrir les portes au nom de l’élémentaire assistance à personne en danger. Mais leur exode en Europe, probablement définitif, parachèverait ce que l’organisation État islamique a commencé : chasser de la plaine de Ninive la communauté assyro-chaldéenne (...)".

Si les chrétiens d’Irak arrivent en France en moins grand nombre, les réfugiés syriens continuent à fuir leur pays par milliers, notamment en direction de la Jordanie, où les officiers du HCR, le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, les enregistrent grâce à l’empreinte de leur iris, associée à des informations très précises sur leur vie. Une info de Rue89, qui rapporte que les réfugiés acceptent ce fichage car il leur permet de bénéficier des aides de l’ONU.

On termine cette revue de presse par deux disparitions. Deux conteurs d'histoires sont disparu ce week-end : l’histoire avec un grand H, celle d'Alain Decaux, maître dans l’art de la vulgarisation historique et audiovisuelle Et "Big Jim", Jim Harrison, qui préférait les grands espaces, le monde sauvage et la solitude. L'immense écrivain américain, auteur de "Dalva" et "Légendes d'automne", est mort, samedi, à 78 ans. À lire dans "Le Monde" et sur le site de l’Obs.

Au menu de cette revue de presse française, la multiplication, ces dernières heures, des arrestations dans le cadre des enquêtes sur les attentats de Bruxelles et de Paris.

Ces arrestations tendent à démontrer à la fois les liens entre les auteurs présumés de ces deux séries d’attentat, et l’ampleur du réseau qui les a fomentés - «les pièces du puzzle s’assemblent», note le Figaro, qui rappelle aussi que «l'ampleur» des actions planifiées à Bruxelles  n'a pas encore été déterminée,  certains enquêteurs jugeant «plausible un projet d'attentat similaire à celui de Paris», avec deux équipes, une équipe de «kamikazes», comme au Stade de France, et une autre chargée d'un raid dans des lieux publics. Similarité des modes opératoires, similarités des parcours et des profils. Est-ce ce qui a poussé le ministre de la Ville à déclarer, hier, qu’il y a «une centaine de quartiers en France» qui présentent des «similitudes potentielles avec Molenbeek», ce quartier bruxellois d’où sont originaires plusieurs terroristes présumés? Patrick Kanner enfonce le clou, ce matin, dans une interview au Parisien. Après avoir lancé: «Molenbeek c'est quoi? Une concentration énorme de pauvreté et de chômage, un système ultra-communautariste, un système mafieux avec une économie souterraine, où les services publics ont disparu ou quasiment disparu, (et) où les élus ont baissé les bras», le ministre accuse: «il ne faut pas faire d’amalgame mais pas d’angélisme non plus. Il y a une volonté claire des salafistes de prendre le pouvoir dans certains de ces quartiers». Des déclarations mal accueillies par plusieurs élus de gauche et du centre. D’après le Figaro, certains maires ont fait par de leur réprobation, jugeant «très violent», que leur commune puisse être présentée ainsi. Yves Jégo, le maire de Montereau, en banlieue parisienne, a critiqué une «communication tonitruante, stigmatisante et pour le moins anxiogène», ajoutant que «l’immense majorité de ceux qui vivent à Molenbeek ou dans les banlieues françaises sont des citoyens comme les autres qui respectent les lois et les valeurs de l’Europe».

Le Figaro qui dénonce ce matin le soutien trop timide de la France aux chrétiens d’Orient. Le journal affirme que Paris a nettement restreint le nombre de visas accordés aux familles appartenant aux minorités religieuses irakiennes, chrétiennes ou yazidies. Une baisse liée à «la situation en France», la crise des migrants et le terrorisme, selon le Figaro, qui évoque ce «dilemme»: «On voudrait leur ouvrir les portes au nom de l’élémentaire assistance à personne en danger. Mais leur exode en Europe, probablement définitif, parachèverait ce que l’organisation État islamique a commencé: chasser de la plaine de Ninive la communauté assyro-chaldéenne. Si les chrétiens d’Irak arrivent en France en moins grand nombre, les réfugiés syriens continuent à fuir leur pays par milliers, notamment en direction de la Jordanie, où les officiers du HCR, le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, les enregistrent grâce à l’empreinte de leur iris, associée à des informations très précises sur leur vie. Une info de Rue89, qui rapporte que les réfugiés acceptent ce fichage car il leur permet de bénéficier des aides de l’ONU.

On termine cette revue de presse par deux disparitions. Deux conteurs d’histoires sont disparu ce week-end - l’histoire avec un grand H, avec Alain Decaux, maître dans l’art de la vulgarisation historique et audiovisuelle. Et «Big Jim», Jim Harrison, qui préférait les grands espaces, le monde sauvage et la solitude - l’immense écrivain américain, auteur de «Dalva» et «Légendes d’automne», est mort, samedi, à 78 ans. A lire dans le Monde et sur le site de l’Obs.

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