
La police antiémeute serbe affronte un manifestant antigouvernemental à Belgrade, le 13 août 2025. © Marko Djokovic, AFP
La grogne ne retombe pas en Serbie. Des milliers de personnes ont manifesté simultanément dans tout le pays, mercredi 13 août, pour protester contre le gouvernement. Ils se sont rassemblés principalement devant les sièges locaux du Parti progressiste serbe au pouvoir.
À Novi Sad, des incidents ont été signalés entre les manifestants antigouvernementaux et les partisans du pouvoir. Dans cette ville du nord du pays, les deux groupes se sont lancés des fusées éclairantes et d'autres objets, poussant la police à intervenir.
À Belgrade, un important dispositif policier a été déployé devant le Parlement, où des partisans des deux camps se sont rassemblés, s'insultant et se jetant des objets.
Corruption endémique
Ces rassemblements interviennent après une nuit d'affrontements mardi, au cours de laquelle des hommes masqués, certains armés de matraques, ont affronté des manifestants anticorruptions devant les bureaux du parti du président Aleksandar Vucic dans la ville de Vrbas, à environ 100 kilomètres au nord-ouest de Belgrade.
Des manifestations contre la corruption secouent régulièrement la Serbie depuis l'effondrement du toit d'une gare ferroviaire qui a fait 16 morts le 1er novembre 2024 à Novi Sad, un incident largement imputé à une corruption endémique.
Depuis près de neuf mois, des rassemblements, dont certains ont attiré des centaines de milliers de personnes, réclament une enquête transparente sur cette tragédie et appellent à la tenue d'élections anticipées, ce que le président Aleksandar Vucic refuse, dénonçant un complot étranger visant à renverser son gouvernement.
Avec AFP