logo

Au menu de cette revue de presse, mercredi 23 mars, l'émotion suscitée par les attentats de Bruxelles, en Belgique, en France et en Europe.

 Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

Les attentats perpétrés le 22 mars à Bruxelles font la une de toute la presse européenne.
On commence bien sûr, par la presse belge. "Tenir bon" - tenir bon, malgré le chagrin, malgré la peur et la colère. À la une du "Soir" en deuil, des Bruxellois réunis, hier soir, sur la place de la Bourse, pour écrire à la craie, sur le sol, leurs messages de soutien, de solidarité, d’espoir. "Tenir bon", titre le journal, qui annonce que ce qui s’est passé hier, "ce n’est pas la fin, (mais) le début, "le début d’une vie différente, d’une société plus lourde, plus fermée, plus dure, moins insouciante, et peut-être, plus haineuse. Et c'est ce sentiment-là qu'il faudra combattre. Par tous les moyens".
"22 mars 2016", titre simplement "La Libre Belgique", qui a choisi la même photo que ses confrères du Soir, et rappelle que les attaques d’hier constituent "l’acte terroriste le plus meurtrier en Belgique depuis la Seconde guerre mondiale".
Cette émotion est partagée par la presse européenne. "La noirceur au cœur de l'Europe", titre "The Independent", qui livre ce matin l'une de ses dernières éditions papier. À la une, des passagers de métro tentent de rejoindre la sortie, d'échapper à la noirceur. Au Danemark, le journal le plus ancien du royaume, "Berlingske", montre une petite reproduction du Manneken-Pis, ce gamin frondeur, qui symbolise la ville de Bruxelles. Autour de la statuette, quelques bougies. "Terreur au cœur de l'Europe", écrit le journal, tandis que le quotidien catalan "Ara" montre un drapeau européen qui perd ses étoiles. "Dolor" ("Douleur"), dit simplement la une. "Nous sommes en guerre" déclare de son côté le quotidien allemand "Bild", le journal le plus diffusé en Europe, qui montre une victime ensanglantée près d’une sortie de métro et le hall des départs de l’aéroport de Zaventem, quelques instants seulement après les explosions. Une scène de chaos, hier, quelques instants avant huit heures du matin.
Empathie, aussi, de la presse française envers le peuple belge, quatre mois après les attentats de Paris. "Bruxelles, un jour de guerre", écrit "L'Opinion", où le dessin de Kak rend hommage à la Belgique à-travers les personnages de Quick et Flupke, les deux galopins d'Hergé. "Je suis Bamako, je suis Kaboul, je suis Bardo, je suis Istanbul, je suis Ivoirien". " Bruxelles-Paris, même tragédie, même combat. Bruxelles-Paris, même abjection, même trauma", lance le journal. "Il pleure sur Bruxelles", titre le quotidien gratuit "20 minutes", tandis que "Libération" écrit : "Ce nouveau chagrin des Belges, nous le ressentons, nous aussi, dans notre chair. Après Madrid, Londres ou Paris, Bruxelles, l’autre ville phare du continent, a été frappée au cœur, en même temps que l’Europe, dont elle est la capitale politique, si baroque et si humaine. Bruxelles sans ordre, sans plan, sans arrogance et sans haine. Bruxelles qui fait tant d’efforts pour faire cohabiter tant de différences. Bruxelles sage dans sa folie, pour laquelle un arrangement compliqué vaut mieux qu’un affrontement simple. Bruxelles, l’anti-fanatique attaquée par les fanatiques, mais qui résistera, debout".
La presse française rappelle aussi la dimension européenne de ces attentats et de la lutte contre le terrorisme. "L’Europe attaquée", titrent "les Échos". A travers les attentats d’hier, "c’est toute l’Europe qui est visée" : "La France (est désormais) moins seule face au terrorisme", constate le journal, qui se demande si l'Europe peut être "susceptible de se relancer face à la menace". Pour "Le Figaro", "les responsables européens sont mis au défi de protéger leurs citoyens et d’anéantir ceux qui sèment la mort dans leurs villes. Vigilance aux frontières, surveillance des foyers islamistes, coopération policière - c’est le service minimum", tandis que "Le Parisien" rappelle, à son tour, que si l'Europe a été "frappée au cœur", "c’est à elle en premier lieu d’apporter sécurité et protection à ses citoyens, en faisant en sorte que ses États s’unissent pour une réelle coopération anti-terroriste".
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.