!["Quand un pauvre vole, il va en prison. Quand un riche vole, il devient ministre" (Lula da Silva) "Quand un pauvre vole, il va en prison. Quand un riche vole, il devient ministre" (Lula da Silva)](/data/posts/2022/07/21/1658390624_Quand-un-pauvre-vole-il-va-en-prison-Quand-un-riche-vole-il-devient-ministre-Lula-da-Silva.jpg)
Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 17 mars, la crise politique au Brésil, où Dilma Rousseff est accusée par ses opposants de chercher à assurer l’immunité de son prédécesseur, Lula da Silva, mis en cause, comme elle, dans le scandale de corruption Petrobras. Et une désignation compliquée à la Cour suprême américaine.
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On commence cette revue de presse internationale au Brésil, où le juge chargé de l’enquête sur le scandale de corruption Petrobras, a rendu public, hier, l’enregistrement d’une conversation téléphonique entre Dilma Rousseff et Lula da Silva. Un enregistrement jugé compromettant par leurs opposants…
Dans cette conversation, la présidente brésilienne informe son prédécesseur qu’elle va lui faire parvenir rapidement son décret de nomination au poste de ministre d’État, chef de la maison civile – une sorte de super-Premier ministre en charge de la coordination de l’action du gouvernement. "Ne t’en sers qu’en cas de besoin", lui dit-elle alors. Une phrase que ses opposants associent à une manœuvre pour assurer l’immunité de Lula, et empêcher sa comparution devant la justice, et qui les a poussés à descendre dans la rue par dizaines de milliers, pour demander, une nouvelle fois, le départ de Dilma Rousseff. C’est ce qu’indique la une du site da Folha de Sao Paulo, qui fait aussi état de la justification de la présidente, qui affirme que la remise du décret à Lula était simplement destinée à le lui faire signer, étant donné sa probable absence à la cérémonie d’investiture aujourd’hui. Une justification qui a cependant renforcé les soupçons de leurs détracteurs, qui rappellent que cette cérémonie était prévue, au départ, mardi prochain.
Selon ces opposants, l’affaire est entendue : Dilma doit démissionner - c’est ce que demande une tribune publiée sur le site du journal Veja. "Il est l’heure d’occuper Brasilia", la capitale brésilienne, "et de faire pression sur les parlementaires pour qu’ils accélèrent la procédure d’impeachment", de mise en accusation lancée contre Dilma Rousseff. "Dehors Dilma, dehors Lula, dehors le Parti des travailleurs", écrit l’auteur, qui ajoute : "Dilma doit partir avant qu’il y ait du sang qui coule dans la rue". Dans le dessin de Faber, pour le journal O Globo, la présidente et son prédécesseur sont présentés comme des sortes de doubles, jonglant avec l’argent, sur fond de jeux Olympiques, prévus cet été, de football et de crise du virus zika. La nomination de Lula, rappelle le quotidien, a suscité beaucoup de réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où a été rappelée cette citation de Lula, en 1988 : "Quand un pauvre vole, il va en prison. Quand un riche vole, il devient ministre".
"Il faut cesser le massacre de la réputation de Lula", demande une lettre des supporters de l’ancien président, brésiliens, mais aussi étrangers, américains, argentins, ou encore colombiens. Cette missive, publiée par le Jornal do Brasil, accuse les opposants de Lula de chercher à le "détruire" pour reprendre "un pouvoir qui, jusqu’à lui, ne s’était jamais préoccupé des millions de Brésiliens relégués dans la marginalité, dans la pauvreté, et livrés à une mort prématurée".
Aux États-Unis, Barack Obama a choisi le juge Merrick Garland pour remplacer le conservateur Antonin Scalia, décédé le 13 février, à la Cour suprême. "Le président Obama n’aurait pas pu choisir un homme meilleur, ni plus qualifié pour ce poste… je le sais, car j’ai travaillé pour lui", se réjouit l’auteur d’un papier dithyrambique lu dans The Daily Beast. Des louanges adressées à celui qui va devoir à présent affronter "l’enfer républicain". La désignation de Merrick Garland doit en effet obtenir maintenant l’aval du Sénat - et c’est là que ça ce corse, selon The Guardian. Le quotidien britannique rappelle que le chef républicain de la majorité sénatoriale, Mitch McConnell, ne veut pas entendre parler d’un juge désigné par Obama, dont le départ imminent de la Maison Blanche est utilisé comme un argument pour contrer cette nomination.
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