
Au menu de cette revue de presse française, mardi 15 mars, les changements apportés par le gouvernement à son texte sur la réforme du Code du travail. Les réactions sont partagées. Et aussi, les nouveaux noms des nouvelles régions françaises, et la mode du réveil très matinal.
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A la Une de toute la presse française ce matin, les modifications du gouvernement à son projet de réforme du Code du travail.
«Concessions ou reculade?», s’interroge le Parisien, qui estime que la nouvelle version de la loi El Khomri présentée hier «n’a plus grand-chose à voir avec l’original». «Tout ça pour ça», soupire le journal, en évoquant «un ersatz de réforme, un succédané qui, à trop vouloir plaire à tous, ne satisfera pas grand monde». «Dans sa nouvelle mouture, le gouvernement adoucit son projet», se réjouit toutefois Libération, content de voir Manuel Valls se montrer «enfin flexible». Avec ce petit bémol, néanmoins: «Peut-être eût-il fallu commencer par là. La méthode utilisée pour rédiger et pour présenter la loi travail restera sans doute dans les annales de la gaffologie politique. En projet provoquant, déséquilibré et présenté à l’envers. La nouvelle version, réécrit par Manuel Valls, puis encore réécrit par Laurent Berger (le patron de la CFDT), aurait fait son chemin sans grand dommage si elle avait été choisie d’emblée».
Satisfaction aussi, donc, de la CDFT, d’après 20 minutes, qui rappelle toutefois que les autres syndicats, la CGT, FO, l’Unef appellent toujours à la mobilisation, jugeant que le « pas de côté » effectué par le gouvernement reste largement insuffisant - c’est aussi l’avis de l’Humanité, qui dit regretter que le gouvernement n’ait réécrit le texte «que dans les marges», du «rideau de fumée de la communication». «Il ne reste qu’à la droite et au patronat à vociférer sur la «reculade», pour faire passer les rustines collées sur la loi El Khomri, pour de furieuses avancées révolutionnaires», prévient l’Huma. Le Figaro se désole effectivement des concessions du gouvernement. «Marche arrière, toute!», titre le journal, qui juge que «Hollande et Manuel Valls ont reculé face à la contestation, sur les points les plus sensibles de la loi El Khomri». «Grand bond en arrière», surenchérit l’Opinion, qui dénonce « le recul le plus rapide et le plus spectaculaire depuis que la France s’essaye maladroitement à la réforme sociale».
D’après les Echos, les petites et moyennes entreprises sont les principales pénalisées par la réécriture du texte, tandis que la Croix s’attarde sur le problème de l’insertion professionnelle des jeunes, auxquels Manuel Valls promet la généralisation de la «garantie jeunes», qui prévoit un «accompagnement» professionnel et une aide de 461,26 euros par mois pour ceux qui se trouvent être le plus en difficulté.
C’est l’une des conséquences d’une autre réforme du gouvernement: dans six nouvelles régions fusionnées, les habitants doivent décider de leur nouveau nom. Les premiers à se prononcer ont été ceux de feues les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Un ensemble rebaptisé les «Hauts de France» - appellation dont le Parisien nous apprend qu’elle a donné lieu à beaucoup beaucoup de réactions, notamment sur les réseaux sociaux. Les nouveaux noms des régions, épineuse question à laquelle il vaut sans doute mieux réfléchir à tête reposée. Et pourquoi pas de bon matin? D’après Libération, la mode du réveil très matinal, venue des Etats-Unis, fait de plus en plus florès.
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