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La Commission européenne a demandé aux autorités belges de préciser les termes du contrôle temporaire rétabli à la frontière avec la France. Une décision que la Belgique justifie par la crainte d'un afflux de migrants en provenance de Calais.
La Commission européenne a demandé "des clarifications" à la Belgique sur sa décision de rétablir provisoirement les contrôles à la frontière française par crainte d'un possible afflux de migrants en provenance de Calais, a-t-on appris samedi 28 février.
Dans un courrier envoyé jeudi au Premier ministre belge Charles Michel et à son ministre de l'Intérieur Jan Jambon, Dimitris Avramopoulos, le commissaire européen chargé de la Migration, leur reproche de ne pas avoir usé des bonnes motivations légales en prévenant l'UE par écrit de leur décision de rétablir les contrôles, selon le quotidien La Libre Belgique
Contraire à Schengen
Le commissaire européen reproche notamment à la Belgique d'avoir décrété le contrôle au frontières pour une période d'un mois et non de 10 jours en cas de nécessité d'"action immédiate" comme cela est prévu dans le Code frontière Schengen. "Les clarifications concernent la base légale, la durée et la justification des contrôles" a expliqué la porte-parole de la Commission européenne, Natasha Bertaud.
À la suite du courrier, une réunion a été décidée entre la Commission et les services de Jan Jambon. Elle se tiendra lundi, d'après le cabinet du ministre belge de l'Intérieur.
La police était au courant
Jeudi, en marge d'une réunion à Bruxelles, le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait qualifié d'"étrange" la décision des Belges annoncée le 23 février et immédiatement mise en oeuvre. Il s'étaient plaints de ne pas avoir été prévenu à l'avance. Mais Jan Jambon avait répliqué en assurant du respect par la Belgique des "procédures prévues".
"Lorsque la décision a été prise par le ministre Jambon, il y a eu des contacts téléphoniques entre les ministres Jambon et Cazeneuve et entre Manuel Valls et moi-même", a affirmé samedi le Premier ministre belge, Charles Michel, dans un entretien au quotidien Le Soir. Il explique aussi qu'avant le rétablissement des contrôles à la frontière par la police belge, celle-ci "a été bien été contact" avec son homologue française. Mais, ajoute-t-il, "il semblerait que l'information ne soit pas remontée de la police française vers l'autorité politique".
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Ce rétablissement des contrôles était motivé par la perspective du démantèlement partiel d'un camp aux abords du port de Calais accueillant plusieurs milliers de migrants dans l'attente d'un passage vers l'Angleterre. Les contrôles belges avaient permis jeudi de reconduire 224 personnes, selon un chiffre communiqué par un responsable du ministère belge de l'Intérieur.
Avec AFP