Les enquêteurs américains chercheraient a obtenir l'aide d'Apple pour contourner la sécurité de l'iPhone dans 12 dossiers criminels, affirme le Wall Street Journal.
Finalement ce n'est pas seulement l'iPhone de l'un des tireurs du massacre de San Bernardino qui pose des problèmes aux enquêteurs américains. Le département américain de la Justice chercherait à obtenir l'aide d'Apple dans une douzaine de cas "similaires", affirme le Wall Street Journal lundi 22 février, qui cite des "sources proches du dossier". Un nouveau rebondissement dans la bataille que se livre depuis près d'une semaine le géant de la Silicon Valley et le gouvernement au sujet de la sécurité des données.
L'un des autres iPhone est lié à une affaire de drogue à New York, selon le quotidien économique. Dans ce dossier, le procureur fédéral se plaint au juge que "dans la plupart des cas, Apple ne conteste pas nos demandes en justice mais n'y donne tout simplement pas suite".
Soutiens de Donald Trump et Bill Gates
Dans toutes ces nouvelles affaires, les autorités auraient fait à la marque à la pomme la même requête que dans le cas de l'iPhone appartenant au tueur de San Bernardino. Le groupe américain est prié de fournir un moyen permettant d'essayer autant de mots de passe que nécessaire pour pouvoir accéder aux données protégées du smartphone. Normalement après 10 essais infructueux, l'iPhone efface automatiquement toutes les informations du téléphone.
Le PDG d'Apple, Tim Cook, a expliqué qu'accéder à cette demande était possible mais revenait à mettre entre les mains du FBI une "clé universelle" qui permet de "pirater" n'importe quel iPhone.
Une analyse contestée par le gouvernement, les enquêteurs, plusieurs responsables politiques dont Donald Trump, les familles des victimes de la tuerie... et l'ex-fondateur de Microsoft Bill Gates. Ce dernier est l'une des rares personnalités technologiquement influente à avoir soutenu la demande du FBI dans une interview au Financial Times.
Aucun dossier lié au terrorisme
Un point de vue que les révélations du Wall Street Journal semblent contredire. Avec des demandes similaires dans 12 autres dossiers, dont, selon le quotidien américain, aucun n'est lié au terrorisme, il devient difficile de prétendre que la curiosité des autorités pour les données personnelles protégées s'arrête à des cas très précis.
Mais les enquêteurs peuvent aussi souligner que la multiplication des demandes à Apple souligne à quel point les nouvelles mesures de sécurités sur les smartphones ralentissent les investigations et peuvent faciliter la vie aux criminels.