Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 11 février, les pressions de l’UE sur la Grèce et la Turquie pour tenter de résoudre la crise migratoire, un nouveau bilan sur le nombre de morts en Syrie, la présidentielle en Centrafrique, et l’adoption par les couples homosexuels au Portugal.
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On commence cette revue de presse internationale avec la condamnation, par la France et les Etats-Unis, des bombardements des positions kurdes en Syrie par l’armée turque.
Pour la deuxième journée d’affilée, l’aviation turque a bombardé des positions à une dizaine de kilomètres de la frontière avec la Turquie, d’après Hurriyet, qui parle d’une «escalade dangereuse à la frontière turco-syrienne». La version anglophone du journal d’opposition turc explique que les discussions en cours entre Obama et Poutine, qui ont convenu hier de la nécessité de mettre en œuvre l’accord décidé lors de la conférence de Munich sur la cessation des hostilités, accroissent la «nervosité» d’Ankara, inquiète de voir les deux dirigeants se mettre d’accord sur le maintien au pouvoir de Bachar El Assad. Une préoccupation que les Turcs partageraient avec les Saoudiens, toujours selon Hurriyet, qui évoque leur «alliance désespérée». «Les uns et les autres ont été grandement déçus, voire ont eu le sentiment d’être trahis par les Etats-Unis, qui ont choisi de favoriser, désormais, les Kurdes et les Iraniens», écrit le journal, qui dénonce soutien occidental affiché à «l’opposition syrienne modérée»: «c’est un secret de Polichinelle que cette opposition modérée, si tant est qu’elle ait jamais existé, se réduit aujourd’hui à une poignée d’hommes. Les modérés, ce sont les Syriens, et c’est la raison pour laquelle tant d’entre eux préfèrent fuir leur pays». Pour Hurriyet, les Etats-Unis et leurs alliés ont tout simplement choisi de se «voiler la face», mais la Turquie ne ferait pas autre chose, en faisant des Kurdes sa cible principale, et en choisissant de s’allier avec la l’Arabie saoudite – «une amie dont l’aide ne sera pas d’un grand secours» pour rompre son isolement, selon le journal.
La guerre en Syrie continue de faire fuir des dizaines de milliers de personnes, qui tentent de gagner l’Europe par la mer Egée. D’après Libération, la Grèce a accepté le déploiement de navires de l’OTAN, qui devront renvoyer les bateaux de réfugiés en Turquie, même s’ils ont été interceptés dans les eaux territoriales grecques. Une décision qui révolte les ONG qui tentent de venir au secours des migrants. D’après Libé, l’implication de l’Otan en mer Egée ne concerne toutefois pas seulement le sort qui les attend.«C’est un équilibre géopolitique fragile qui pourrait être remis en cause. Outre les risques de tension accrue face aux Russes dans le conflit syrien, ce sont à court terme les relations gréco-turques et la question du partage des eaux territoriales de la mer Egée qui vont être soumises à rude épreuve», prévient l’analyste politique Georges Sefertzis, tandis que Libé explique que la Grèce et la Turquie sont membres de l’Otan, mais que ce sont de «faux alliés», «plutôt des frères ennemis qui se disputent notamment «les zones grises» de la mer Egée».
On termine par tout autre chose, le sacre de l’acteur Léonardo DiCaprio, qui a remporté hier le Bafta du meilleur acteur pour «The Revenant». C’est la grande affaire, ce matin, de nos confrères de la presse britannique. Le sourire de Leonardo fait la une de presque tous les journaux outre-Manche, du Times au très vénérable Guardian, qui rapporte que le long-métrage du Mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu a aussi remporté la récompense du meilleur film et du meilleur réalisateur.
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