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"Syrie: agissons"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 9 février, l’avancée du régime syrien dans la région d’Alep, le fief des rebelles depuis 2012, grâce aux bombardements de l’armée russe. L’absence de réplique occidentale. Et les primaires dans le New Hampshire.

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On commence cette revue de presse internationale en Syrie, où les troupes du régime poursuivent leur progression dans la province d’Alep, obligeant les rebelles à abandonner plusieurs de leurs positions.
«Les forces syriennes prennent les rebelles en tenaille», annonce The Wall Street Journal, qui montre des civils au milieu des décombres de maisons bombardées par les avions russes, hier, à Alep. «Tandis que la coalition dirigée par les Etats-Unis se concentre sur l’organisation de l’Etat islamique, les frappes de la Russie ont permis au régime d’inverser le rapport de force en sa faveur, dans le nord et en particulier autour de la ville d’Alep, contrôlée par les rebelles depuis 2012», rappelle le journal, qui rapporte qu’Angela Merkel a fustigé, hier, les bombardements russes. Les Nations unies, elles, accusent le régime d’Assad d’«extermination» de civils, titre L’Orient Le Jour. D’après le quotidien libanais, les enquêteurs de l’ONU sur la Syrie assurent que les morts de milliers de détenus, torturés et battus dans les prisons du régime sont le résultat d’une «politique d’Etat», «assimilée à un crime contre l’humanité». L’ONU n’est pas parvenue, jusqu’à présent, à faire cesser les violences du régime. Dans le dessin de Nasser Al Jafari pour journal jordanien Al Ghad, on voit le secrétaire général de l’organisation Ban Ki Moon se cacher derrière son bureau, sur lequel est écrit: «Nous sommes préoccupés».
Le secrétaire général a déclaré ce week-end que «dès que la négociation de Genève a été réunie (au début de la semaine dernière), les bombardements aériens se sont poursuivis et les opérations terrestres (des forces pro Assad) ont commencé». «Tout se passe comme si les Russes s’étaient servis des pourparlers de Genève, aujourd’hui suspendus, comme d’un leurre», commente Le Monde, qui s’interroge sur l’attitude des Etats-Unis, ou plutôt sur «leur absence et leur silence» et se demande si «les Américains ont été bernés par les Russes à Genève» ou s’il faut «parler d’une manière de complicité passive». Les Etats-Unis et l’ensemble des Occidentaux dont «ce qui reste de crédibilité est en jeu à Alep», prévient Libération, qui estime qu’il faut «trouver les moyens d’aider, y compris militairement, les groupes de l’opposition, car leur écrasement et la victoire (du) régime ne feraient que nourrir encore un peu plus l’islamisme radical. Et surtout le mépris des Russes et de leurs protégés syriens ou iraniens pour la lâcheté de l’Occident».
La guerre en Syrie fait fuir des dizaines de milliers de réfugiés, notamment vers la Turquie. D’après Hurriyet, Angela Merkel était hier à Ankara pour y rencontrer le Premier ministre, turc. Ahmet Davutoglu a prévenu que son pays, qui abrite déjà plus de 2,5 millions de Syriens, ne supportera pas à lui seul «tout le fardeau» de leur accueil. Ce à quoi la chancelière allemande a répondu en annonçant qu’elle allait «utiliser la rencontre des ministres de la Défense de l'Otan pour savoir dans quelle mesure l'Organisation pourrait soutenir le travail de Frontex et des garde-côtes turcs». Cela suffira-t-il à endiguer la nouvelle crise qui se profile «aux portes de l’Europe» ? Le Soir montre des réfugiés ayant fui Alep, massés à la frontière turque, où ils sont arrivés par dizaines de milliers et presse les européens à agir en Syrie.
Un mot, pour terminer, des primaires aux Etats-Unis. Après l’Iowa, le New Hampshire est le deuxième état à se prononcer sur les candidats à la présidentielle. Selon The Daily Beast, côté démocrate, Bernie Sanders, qui se proclame «socialiste» est donné gagnant par les sondages avec une large avance sur Hillary Clinton, accusée par les soutiens de son rival de ne pas être la mieux placée pour défendre la cause des femmes. L a candidate n’aurait d’ailleurs pas particulièrement les faveurs de ses congénères, d’après le site du Monde, qui rapporte que le vote féminin ne lui est «pas acquis».
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