Les candidats républicains à la Maison Blanche se sont affrontés samedi soir, lors d'un débat tendu avant les élections primaires du New Hampshire prévues mardi. Marco Rubio a été la cible de ses adversaires qui espèrent freiner sa progression.
Sept candidats républicains à la Maison Blanche se sont affrontés, samedi 6 février au soir à Manchester, lors d'un huitième débat particulièrement tendu, avant les élections primaires du New Hampshire, mardi prochain.
Le petit État du nord-est des États-Unis sera le deuxième à voter, dans le long marathon qui désignera les candidats, républicain et démocrate, à l'élection présidentielle du 8 novembre. Il donne généralement le ton pour la suite et les candidats les plus faibles n'y survivent pas. Les rivaux républicains étaient d’autant plus agressifs.
C’est le candidat Marco Rubio qui en a fait particulièrement les frais, après sa percée lors du caucus de l’Iowa, le premier État à avoir voté lundi dernier. À 44 ans, le benjamin de la course républicaine est arrivé troisième, derrière Ted Cruz, sénateur ultra-conservateur du Texas et Donald Trump, qui a dû s'y contenter d'une deuxième place quand tous les sondages le donnaient gagnant.
"L’inexpérience" de Marco Rubio pointée par ses adversaires
Marco Rubio a été la cible de critiques immédiates, ses adversaires dénonçant son supposé manque d'expérience et de solidité. "Il n'a tout simplement pas l'expérience", a d'entrée de jeu lancé le gouverneur du New Jersey Chris Christie, au cours d'une tirade particulièrement virulente.
"Marco Rubio est un politicien doué, mais nous avons déjà essayé (un jeune sénateur) avec Barack Obama", a surenchéri l'ancien gouverneur de Floride Jeb Bush, mettant lui aussi en avant son expérience sur le terrain.
"Quand je deviendrai président des États-unis, nous allons ré-embrasser toute les choses qui ont fait de l'Amérique le plus grand pays du monde", a pour sa part déclaré Marco Rubio, concentrant ses attaques sur Barack Obama.
Trump promet de réintroduire le waterboarding "et pire"
Brièvement déstabilisé par sa défaite dans l'Iowa, Donald Trump est revenu à ses déclarations agressives. Il s'est notamment moqué de ce que Jeb Bush ait appelé sa mère de 90 ans, Barbara, femme et mère de deux présidents Bush, à la rescousse dans le New Hampshire. "Wow, Jeb Bush dont la campagne est un désastre complet, a dû appeler sa maman pour s'en prendre à moi. Ce n'est pas bien !", a tweeté samedi Trump.
Le milliardaire a par ailleurs promis de réintroduire le waterboarding, pratique de torture fréquemment utilisée sous George W. Bush, avant d’être interdite par Barack Obama dès son arrivée à la Maison blanche. "Je réintroduirais la simulation de noyade ("waterboarding") et je réintroduirais des choses bien pire", a déclaré le magnat de l’immobilier.
Selon un récent sondage, le milliardaire est donné en tête dans le New Hampshire, devant Marco Rubio (35 % contre 14 % selon le sondage 7News/University of Massachusetts Lowell). Ted Cruz arriverait selon ce même sondage troisième, avec 13 %.
Avec AFP et Reuters