
Depuis mi-2015, Twitter a fermé plus de 125 000 comptes "faisant la promotion ou brandissant la menace d’actes terroristes". La plupart d'entre eux sont liés à l'organisation État islamique.
Dans le cadre de sa lutte contre la propagande terroriste, Twitter a annoncé, vendredi 5 février, avoir fermé plus de 125 000 comptes "faisant la promotion ou brandissant la menace d’actes terroristes", depuis mi-2015. Ils sont pour la plupart "liés à l'organisation État islamique" (EI), précise le groupe sur son blog.
"Nous condamnons l'usage de Twitter pour promouvoir le terrorisme et notre réglement précise que ce type de comportement ou toute forme de menace violente ne sont pas autorisés sur nos services", insiste le site de micro-blogging dans un communiqué.
Pas "d'algorithme magique"
Le site a pour politique de ne fermer des comptes qu’après le signalement, par d’autres utilisateurs, de contenus leur paraissant suspects. Il précise néanmoins avoir augmenté la taille de ses équipes chargées d’examiner les contenus qui lui sont signalés pour réduire "de manière conséquente" son temps de réponse. Et d'affirmer regarder aussi "d’autres comptes similaires à ceux signalés" et utiliser des outils proches de ceux qui lui servent à lutter contre les spam pour repérer d’autres comptes violant potentiellement ses règles. Le réseau reconnaît toutefois qu’il n’y a pas"d’algorithme magique" pour identifier les contenus terroristes sur Internet.
Jusqu’alors, Twitter s’était montré peu disert sur les mesures mises en œuvre pour lutter contre l’EI. L’entreprise avait pourtant été critiquée pour ne pas avoir lutté suffisamment efficacement afin de freiner la propagande jihadiste sur son réseau.
Les États-Unis avaient pourtant multiplié ces derniers mois les appels aux plateformes en ligne à agir davantage en ce sens, notamment après les attaques du 13 novembre en France. La Commission européenne avait, elle aussi, organisé fin 2015 un forum pour "initier un dialogue" entre autorités et groupes Internet. Plusieurs réunions similaires ont eu lieu en France, où la loi sur l’état d’urgence permet de "bloquer"certaines publications en ligne.
Avec Reuters