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Brexit : les lignes rouges de Paris agacent Londres

Paris a fixé deux lignes rouges, après les propositions de réforme de l'UE présentées, dans le but de convaincre les Britanniques de rester dans l'Union : respect des traités actuels et non-interférence de la Grande-Bretagne dans la zone euro.

La France fixe ses lignes rouges au Conseil de l'Europe. Paris a fait mercredi 3 février du respect des traités européens actuels et de la non-interférence de la Grande-Bretagne dans la zone euro de limites à ne pas franchir, dans les discussions actuelles avec Londres pour éviter un "Brexit".

La déclaration de Paris, survient après que le président du Conseil européen, Donald Tusk, a présenté mardi des propositions de réforme de l'Union européenne, dans le but de convaincre les Britanniques, qui doivent bientôt être consultés par référendum, de rester dans l'Union européenne.

Rester dans le cadre des traités actuels, et pas d'interférence des pays hors zone euro

La France considère ainsi qu'une discussion "peut tout à fait s'engager" sur ces propositions, mais que des "limites sont fixées", a expliqué le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, à l'issue du conseil des ministres.

Ces lignes rouges ont été rappelées au conseil par le chef de la diplomatie et confirmées par le chef de l'État.

"Deux points pour la France sont extrêmement importants", a déclaré Laurent Fabius, cité par Stéphane Le Foll. "On doit rester dans le cadre des traités actuels au niveau européen, et il ne peut pas y avoir d'interférence des pays hors zone euro sur des pays dans la zone euro."

Autrement dit, a expliqué Stéphane Le Foll, la France n'ira pas au-delà de ce qui remettrait en cause les traités actuels, en particulier concernant les droits sociaux, et n'acceptera pas une modification des règles régissant les rapports entre pays de la zone euro et hors zone euro.

Or, le Premier ministre britannique, David Cameron, demande des réformes dans quatre domaines, dont précisément ceux-là.

Les propositions Tusk, qui doivent être discutées par le Conseil européen des 18-19 février, prévoient notamment que Londres pourra suspendre le versement de prestations sociales aux ressortissants de l'UE arrivés depuis peu dans le Royaume-Uni pour y travailler.

Avec Reuters