La ville de Caen est mobilisée pour recevoir le président américain Barack Obama, à l’occasion des cérémonies du 65e anniversaire du Déparquement allié en Normandie.

"Tout le centre ville est bouclé et 2 500 à 3 000 policiers sont déployés", a pu constater notre envoyée spéciale, Louise Dupont. C’est en effet à la préfecture du Calvados qu'ont débuté les commémorations du "D-day". Le président français Nicolas Sarkozy a accueilli son homologue américain dans la cour d’honneur.

Les deux chefs de l’Etat ont eu un entretien centré sur l’Iran et le Proche-Orient et ont tenu une conférence de presse commune. Deux jours après le discours de Barack Obama au Caire, appelant à la fin du "cycle de la méfiance" avec les musulmans, Nicolas Sarkozy a tenu à montrer l'unité de vues avec les Etats-Unis sur les grands dossiers internationaux. "Rarement la diplomatie française et la diplomatie américaine ont été autant à l'unisson sur l'ensemble des dossiers", a-t-il récemment déclaré.

Près de 9 000 invités triés sur le volet

Les commémorations devaient prendre ensuite la direction du cimetière américain de Colleville-sur-Mer, à 50 kilomètres de Caen, où reposent 9 387 militaires américains tombés en 1944 pendant la bataille de Normandie.

Barack Obama et Nicolas Sarkozy devraient arriver en hélicoptère et être rejoints par le Prince Charles, le Premier ministre britannique Gordon Brown, et le Premier ministre canadien Stephen Harper.

Lors de la cérémonie, Barack Obama doit prononcer un discours devant 9 000 invités triés sur le volet, dont 2 000 Américains. Le 6 juin en Normandie est un passage presque obligé pour les présidents américains qui, depuis Jimmy Carter, ont tous participé à ces cérémonies officielles, à l'exception de George Bush père.

A la fin de cette commémoration, Barack Obama et sa femme Michelle doivent raccompagner de façon officielle le président Sarkozy. De fait, le cimetière est un territoire américain: il a été cédé par la France en 1945, en gage de reconnaissance après le Débarquement.