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Les États-Unis sanctionnent la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens
Marco Rubio a annoncé, mercredi, que les États-Unis imposeront des sanctions à Francesca Albanese, la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens à Genève. Le chef de la diplomatie américaine  l'a notamment mise en cause pour ses "efforts honteux" afin que la CPI prenne des mesures contre des responsables américains et israéliens.
La rapporteure spéciale des Nations unies pour les Territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, à une conférence au Humanity Hub de La Haye, le 12 février 2025. © Robin Utrecht, AFP archives

Francesca Albanese dans le viseur des États-Unis. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé, mercredi 9 juillet, que Washington va imposer des sanctions à la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens à Genève.

Marco Rubio a mis en cause sur X les "efforts illégitimes et honteux (de Francesca Albanese) visant à inciter la Cour pénale internationale (CPI) à prendre des mesures contre des responsables, des entreprises et des dirigeants américains et israéliens".

Dans un communiqué, le secrétaire d'État a par la suite dénoncé les critiques virulentes formulées par l'experte de l'ONU à l'égard des États-Unis. Selon lui, elle aurait recommandé à la CPI d'émettre des mandats d'arrêt à l'encontre notamment du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Toujours selon la même source, la rapporteure aurait pris part à des "activités partiales et malveillantes", Marco Rubio l'accusant "d'antisémitisme décomplexé" et de "soutien au terrorisme".

Elle aurait aussi écrit "des lettres menaçantes" à plusieurs entreprises américaines, formulant ce que Marco Rubio qualifie d'"accusations infondées" et recommandant des poursuites contre ces entreprises et leurs dirigeants.

Dénonciation d'un "génocide" israélien à Gaza 

Francesca Albanese avait présenté en juillet au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies un rapport dans lequel étaient étudiés "les mécanismes des entreprises qui soutiennent le projet colonial israélien de déplacement et de remplacement des Palestiniens".

En février, elle avait également dénoncé un projet d'occupation de la bande de Gaza et de déplacement de sa population, annoncé par Donald Trump, comme "illégal" et "complètement absurde".

Le président américain avait assuré vouloir prendre "le contrôle" de la bande de Gaza dévastée par la guerre et répété que ses habitants pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l'opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.

"C'est illégal, immoral et irresponsable. C'est complètement irresponsable parce que cela va aggraver la crise régionale", avait déploré l'experte onusienne, qui a réitéré ses accusations de "génocide" israélien à Gaza.

L'ambassadeur israélien à l'ONU, Danny Danon, a salué sur X la décision du secrétaire d'État américain, dénonçant la "campagne incessante et partisane contre Israël et les États-Unis" menée par Francesca Albanese.

Avec AFP