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"Pour une primaire à gauche"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 11 janvier, l’appel d’une trentaine de personnalités en faveur d’une primaire des gauches pour la présidentielle de 2017, le gouvernement plombé par le chômage et le débat sur la déchéance de nationalité, le "cas" Taubira, les bons sondages de Juppé. Et le rassemblement du 11 janvier, un an après.

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A la Une de la presse française, ce matin, l’appel d’une trentaine de personnalités en faveur d’une «primaire des gauches et de l'écologie», pour la présidentielle de 2017.
Parmi les signataires de cette tribune publiée par Libération, l'économiste Thomas Piketty, le sociologue Michel Wievorka, l'écologiste Daniel Cohn-Bendit, ou encore l'ex-footballeur Vikash Dhorasoo, qui veulent, disent-ils, que l'élection de 2017 «contribue vraiment à la sortie de la crise politique et ouvre enfin de nouvelles perspectives», et il «qu'aient été (vraiment) débattus des choix et des alternatives claires sur les enjeux majeurs». «En 2016, nous ne pouvons pas faire ce cadeau à la droite de la laisser seule conduire un débat devant l'ensemble des Français sur l'avenir de notre pays», préviennent-ils, en demandant que cette primaire des gauches se tienne au même moment que celle de la droite, en novembre - un appel que Libération présente comme une initiative qui «peut changer la donne de la présidentielle et rendre au débat électoral sa pertinence et sa force démocratique». Libé met en garde la gauche contre le «grand risque d’être effacée d’emblée», si elle part divisée au premier tour. «Unie, elle (gagnerait, en revanche), son billet pour le second». «Dotés chacun d’un seul candidat, les deux camps, droite et gauche, auront alors les mêmes chances», assure le journal.  
Cet appel sera-t-il entendu par François Hollande? Le président s’est engagé à ne pas se représenter s’il ne parvenait pas à «inverser» la courbe du chômage d’ici la fin de son mandat. Hollande sera-t-il dispensé de primaire? Pourra-t-il même envisager être à nouveau candidat? Pour le moment, ses efforts pour lutter contre le chômage n’ont pas porté leurs fruits, et les «modalités» de son plan de formation pour 500 000 chômeurs supplémentaires, annoncé le mois dernier, «font débat», d’après les Echos, qui rappellent que le président et Manuel Valls « jouent (à présent) leur va-tout». Le patronat et les syndicats doivent être reçus aujourd’hui à Matignon pour formuler leurs propositions. Le boulet du chômage, et depuis quelques semaines, le très épineux débat sur la déchéance de nationalité - une réforme constitutionnelle que la ministre de la Justice Christiane Taubira va devoir défendre devant le Parlement, alors qu’elle l’a encore dit la semaine dernière, c’est une mesure qu’elle juge à la fois inutile et néfaste. «Depuis que François Hollande a ouvert la boîte de Pandore, pas un jour ne passe sans que la majorité se contredise, et les choses pourraient bien d’aggraver avec la reprise du débat parlementaire», regrette le Parisien, qui se demande si «la cacophonie va durer longtemps» et si Taubira doit «démissionner ou fermer sa gueule», comme le dit l’adage chevènementiste. Pour le moment, le gouvernement aurait décidé d’assumer «la situation baroque» créée par la garde des Sceaux, d’après l’Opinion, qui évoque «le double jeu» entre François Hollande et sa ministre de la Justice, présentée comme une «caution de gauche» difficile à «licencier» à 17 mois de la présidentielle.
A droite, on parle aussi beaucoup de la primaire. D’après un sondage du Figaro, Alain Juppé «creuse l’écart» avec ses rivaux. Le maire de Bordeaux obtiendrait 38 % des intentions de vote, devant le président du parti les Républicains, Nicolas Sarkozy, en baisse à 29%. Mais que l’ex-président se rassure: «des sondages, il y en aura d’autres, et dix mois, c’est suffisamment long pour assister à des surprises». Le Figaro invite Sarkozy «à innover et à surprendre», en parvenant à incarner «un récit nouveau ». On termine avec l’hommage rendu, hier, aux victimes des attentats de 2015, place de la République, à Paris. «Entre désir de fraternité et demande de sécurité, que reste-t-il de l’esprit du 11 janvier?», s’interroge la Croix, qui tente de convaincre les Français que leur «meilleure garantie face à l’horreur est (leur) unité renforcée et surtout (leur) confiance assumée dans ce qui (leur) rassemble: un avenir à bâtir»
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