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La vente de Chrysler à Fiat reportée d'une journée

Initialement prévue ce jeudi, la cession de Chrysler à un consortium porté par Fiat devrait finalement intervenir vendredi. Une cour d'appel new-yorkaise doit encore se prononcer sur le plan de reprise du constructeur américain.

AFP - La cession du constructeur automobile américain Chrysler à un consortium emmené par son concurrent italien Fiat n'interviendra pas avant vendredi, la justice devant au préalable trancher un appel contre le plan de reprise, a-t-on appris mercredi.

Le juge chargé du dossier avait accepté mardi que la vente de Chrysler puisse intervenir dès jeudi. Mais une cour d'appel new-yorkaise examinera vendredi un recours contre cette vente émanant de l'Indiana, Etat du nord du pays saisi par trois fonds qui avaient investi dans des obligations garanties de Chrysler.

Les services de l'Etat de l'Indiana "ont reçu notification mardi soir que leur demande d'une suspension de la vente de Chrysler avait été jugée recevable par la Cour fédérale de deuxième instance de la ville de New York", ont-ils indiqué mercredi dans un communiqué.

Le recours sera examiné à partir de jeudi, avec une audition prévue devant la Cour d'appel vendredi à 14H00 locales (18H00 GMT).

Ces fonds s'opposent au plan de restructuration, qui prévoit l'annulation de plus des deux tiers de la dette de Chrysler. Les porteurs d'obligations garanties doivent en effet recevoir 2 milliards de dollars en échange de leurs titres d'une valeur faciale de 6,9 milliards.

Ce plan, soutenu par les pouvoirs publics, prévoit la création d'un "nouveau" Chrysler recentré autour de ses actifs sains et détenu à terme à 35% par Fiat, à 55% par un fonds géré par le syndicat automobile UAW et à 10% par les gouvernements américain et canadien.

La Cour d'appel disposera d'un délai très court vendredi pour trancher sur l'appel des fonds de l'Indiana, mais qui peut être suffisant pour permettre une décision le jour même, affirme-t-on de source judiciaire proche du constructeur.

Fiat a fait savoir qu'il serait délié de ses obligations vis-à-vis de Chrysler si l'accord n'était pas finalisé avant le 15 juin.