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France : mise en examen d'un couple de Montpellier soupçonné de préparer un attentat

Un couple de Montpellier a été mis en examen et placé en détention provisoire, jeudi, dans le cadre d’une enquête antiterroriste. L'épouse était en possession d'un faux ventre de femme enceinte pouvant permettre de préparer un attentat-suicide.

Un couple de Montpellier, soupçonné de préparer un attentat-suicide, a été mis en examen et placé en détention provisoire, jeudi 24 décembre à Paris, a-t-on appris de source judiciaire. Au cœur de l'enquête antiterroriste, la découverte d'un mystérieux faux ventre de femme enceinte.

Aucun explosif n'a été retrouvé, mais l'étude de l'ordinateur de la femme a montré qu'elle cherchait à savoir comment se faire exploser en dissimulant une bombe. Les enquêteurs détiennent également les preuves qu'elle a visionné des vidéos de l'organisation de l’État islamique, d’après une source policière.

Il s'agit d'une Française de 23 ans convertie à l'islam et mère d'un enfant de 2 ans, et de son mari, un Franco-Tchadien de 35 ans. Tous deux doivent répondre du chef d'association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme et financement d'une entreprise terroriste.

Un faux ventre de femme enceinte

L'épouse est en outre poursuivie pour entreprise individuelle terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes. Cette dernière a acheté sur Internet un faux ventre de femme enceinte, ce qui a laissé penser aux enquêteurs de la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) qu'elle envisageait un attentat-suicide. La jeune femme affirme qu'elle voulait s'en servir pour des vols à l'étalage, mais les enquêteurs n'en croient rien car un récent héritage l'a mise à l'abri du besoin.

"À l'origine, il y a eu une plainte de sa mère car la jeune femme vendait de l'or sur Internet à un prix anormalement bas et dilapidait l'héritage qu'elle avait touché après le décès de son père", a indiqué une source policière.

Selon le quotidien "Midi Libre", le compte en banque de la jeune femme prénommée Camille est créditeur d'un million d'euros. Elle aurait également donné de fortes sommes d'argent à des amies soupçonnées d'être radicalisées.

Avec AFP et Reuters