À l'occasion du salon de l'E3 consacré aux jeux vidéo, le constructeur japonais Sony a fait une démonstration de la PSP Go, la nouvelle version de sa console portable, actuellement à la traîne par rapport à la DS de Nintendo.
REUTERS - Sony a dévoilé mardi au salon E3 du jeu vidéo sa PSP Go, dernière déclinaison en date de sa PSP 3000, grâce à laquelle il espère concurrencer Nintendo sur le segment des consoles de jeu nomades.
Nintendo a déclaré de son côté qu'il avait vendu plus de 15 millions d'exemplaires de son jeu de fitness "Wii Fit" et ajouté qu'il prévoyait une mise à jour baptisée Wii Fit Plus.
Les ventes de la console de salon Wii ont dépassé celles de ses concurrentes conçues par Sony et Microsoft, un peu plus étoffées techniquement mais aussi plus chères. Surtout, Nintendo a réussi à élargir l'audience du jeu vidéo bien au-delà des "hardcore gamers".
Le deuxième jour de l'E3, le premier salon du jeu vidéo aux Etats-Unis, aura été la journée de Sony et Nintendo. La veille Microsoft avait captivé le public avec sa nouvelle technologie Natal.
Cette technologie de "motion-capture" s'applique non aux éléments du jeu vidéo mais au joueur lui-même, une caméra captant l'intégralité de ses mouvements pour lui assurer la maîtrise des diverses manipulations et mouvements à effectuer dans le jeu.
Natal doit permettre de se passer de télécommande ou de tout autre périphérique pour, par exemple, conduire une voiture ou interagir avec un personnage dans un jeu. La technologie reconnaît en outre les commandes vocales.
La PSP (PlayStation Portable) Go de Sony sera commercialisée le 1er octobre en Amérique du Nord et en Europe pour environ 250 dollars environ (175 euros) avant de l'être au Japon le 1er novembre. Des responsables du groupe d'électronique grand public japonais ont dit que sa taille serait la moitié de celle de la PSP 3000 et qu'elle serait 40% plus légère.
Sony compte vendre 15 millions de PSP - concurrente directe de la console DS de Nintendo - sur l'exercice financier clos le 31 mars prochain, contre 14,1 millions l'exercice précédent.
De la taille d'un smartphone à peu près, la PSP Go dispose d'un écran large coulissant, dévoilant deux blocs de boutons. Elle est dotée de la technologie Wifi et de 16 Go de mémoire.
Kaz Harai, PDG de Sony Computer Entertainment, voit dans la PSP plus qu'un périphérique de jeu. "La PSP Go représente une nouvelle évolution de la PSP, conçue spécifiquement pour le style de vie numérique", a-t-il dit, lors de la conférence de presse donnée par Sony à l'E3.
NINTENDO NE VEUT PAS DE GUERRE DES PRIX
De l'avis des analystes, Sony tente d'endiguer ses pertes de part de marché face à son concurrent de toujours, Nintendo. Le groupe de Kyoto a lancé le 5 avril sa portable DSi aux Etats-Unis et en a vendu à peu près 800.000 exemplaires en l'espace d'un mois, surpassant sans conteste la PSP.
La console de salon Wii a également réalisé les meilleures ventes du mois d'avril, même si celles-ci ont chuté de moitié à 340.000 unités, conséquence d'un tassement général des dépenses de consommation, selon le groupe d'études NPD.
NPD ajoute que les ventes liées au jeu vidéo ont diminué de 17% en avril aux Etats-Unis, à 1,03 milliard de dollars. Les ventes de logiciels de jeu ont chuté de 23% à 510,7 millions de dollars et celles de matériel ont reculé de 8% à 391,6 millions de dollars.
Reggie Fils-Aimé, président de Nintendo America, a indiqué mardi à Reuters que l'activité de Nintendo avait crû de 19% depuis le début de l'année, alors que le reste du secteur accusait un recul de l'ordre de 4%.
Il a défini cette "activité" par les ventes de logiciels, matériels et accessoires réalisées par Nintendo et certains de ses affiliés.
Nintendo avait commercialisé certains de ses titres les plus populaires pour la Wii, tels que "Super Smash Brothers Brawl" et "Wii Fit" en début d'année en 2008.
Fils-Aimé compte réaliser à nouveau de très bonnes performances cette année, avant les vacances, avec "Wii Sport Resort", attendu en juillet, "Wii Fit Plus" et un nouveau jeu "Mario Bros".
Fils-Aimé a ajouté qu'il n'était pas question de se livrer à une guerre des prix. "Les baisses de prix sont des mesures temporaires, a-t-il déclaré. On voit que ce qui attire vraiment le consommateur, ce sont des logiciels qui l'accrochent."