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Vladimir Poutine a indiqué samedi que la Russie était prête à utiliser "davantage de moyens militaires" en Syrie si la situation l'exigeait. Moscou mène depuis le 30 septembre des frappes aériennes contre des positions d'insurgés.

Moscou n’exclue pas de s’engager davantage en Syrie. "Je tiens à souligner que (les moyens engagés en Syrie) ne sont pas la totalité de nos capacités, loin s'en faut. Nous avons d'autres moyens militaires. Et nous les engagerons, si nécessaire", a déclaré Vladimir Poutine samedi 19 décembre.

"Nous voyons l'efficacité avec laquelle nos pilotes et nos agents des renseignements coordonnent leurs efforts avec diverses forces armées - armée de terre, marine et armée de l'air - et comment ils utilisent les armes les plus modernes", a-t-il ajouté lors d'une réception au FSB (services de sécurité). La Russie, grande alliée du régime de Bachar al Assad, mène depuis le 30 septembre des frappes aériennes contre des positions d'insurgés en Syrie.

Résolution prévoyant un cessez-le-feu

Des propos déclarés quelques heures après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'Onu d'une résolution prévoyant notamment un cessez-le-feu et la mise en place d'un gouvernement de transition. Vendredi soir, le Conseil de sécurité a en effet adopté à une rare unanimité une résolution de quatre pages, fruit d'un difficile compromis entre les États-Unis et la Russie, pour tenter de mettre fin au conflit syrien.

Le texte demande notamment à l'Onu de préparer un mécanisme de supervision d'un cessez-le-feu qui pourrait entrer en vigueur dès que les négociations entre le gouvernement de Damas et l'opposition auront débuté. Il ne s'appliquerait pas au groupe État islamique, au Front al Nosra ni à d'autres groupes armés.

Lors d'une conférence de presse avec son homologue russe Sergueï Lavrov, John Kerry a déclaré que les modalités de la transition politique devraient être définies dans les deux mois.

Les discussions entre le régime de Damas et l'opposition sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale ne devraient, selon le secrétaire d'État, pas démarrer avant la mi-janvier.

La résolution précise qu'il revient au peuple syrien "de décider de l'avenir de la Syrie" - un point sur lequel la Russie a insisté face aux pays occidentaux et arabes qui demandent le départ de Bachar al Assad dès le début du processus de transition.

Avec AFP et Reuters