L'armée américaine a reconnu vendredi qu'une frappe de la coalition avait peut-être tué des soldats irakiens près de Fallouja en Irak. Le commandement des forces américaines au Moyen-Orient va ouvrir une enquête.
L'armée américaine a admis vendredi 18 décembre la possible responsabilité d'une frappe de la coalition dans la mort de soldats irakiens près de Fallouja en Irak, alors que le bombardement visait initialement l’organisation de l’État islamique (EI). Le commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom) a annoncé l’ouverture d’une enquête pour établir la vérité sur les faits.
Si les faits sont avérés, selon les militaires américains, ce serait la première fois qu'une frappe de la coalition visant l'EI touche des forces alliées depuis le début de la campagne aérienne. Les Irakiens "ont été invités à participer" aux investigations, a précisé le Centcom.
Un "soutien aérien" avait été demandé
Des sources militaires irakiennes avaient déjà annoncé vendredi que dix soldats irakiens avaient été tués ou blessés dans une frappe de la coalition près de la ville située à l'ouest de Bagdad, sans donner de décompte précis. Selon des sources militaires irakiennes, l'incident a eu lieu vers 13 h (10 h GMT) au sud de Fallouja, une ville aux mains des jihadistes.
Les forces irakiennes avaient avancé vers les positions de l'EI, près de Amriyat al-Fallouja, mais ne pouvaient plus être soutenues par l'armée de l'air irakienne en raison du mauvais temps. "Un soutien aérien a alors été demandé à l'aviation de la coalition internationale", selon le commandement irakien des opérations.
Deux premières frappes ont "permis aux forces irakiennes de 'progresser rapidement' et de mener des "combats rapprochés" contre les jihadistes. Mais "une troisième frappe de la coalition a été menée sans tenir compte de la progression des soldats irakiens", provoquant des victimes chez ces derniers, selon la même source. Le bilan irakien fait état de "un officier et neuf soldats (...) tués et blessés".
La coalition aide depuis plus d'un an les autorités irakiennes à lutter contre l'EI qui s'est emparé de vastes pans de territoires au nord et à l'ouest de Bagdad.
Avec AFP