
Les premiers navires de l'armée brésilienne sont attendus, ce mercredi, sur les lieux où ont été localisés des débris de l'Airbus du vol AF 447 Rio-Paris qui s'est abîmé, lundi, dans l'océan Atlantique avec 228 personnes à son bord.
Brésiliens et Français poursuivent leurs efforts pour déterminer les circonstances de la disparition, lundi, de l’Airbus du vol Air France 447 Rio de Janeiro-Paris.
La marine brésilienne a retrouvé mardi soir et mercredi des débris de l’avion dans l’océan Atlantique à 1 200 km de la ville brésilienne de Recife, entre les côtes brésiliennes et africaines.
A l’instar des autorités brésiliennes, l’état-major français dit n’avoir "plus de doute" sur l’origine des débris.
"Même si la confirmation formelle reste à obtenir en récupérant un débris et en effectuant une analyse technique, le doute n'est plus permis", a estimé le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, de l'état-major français, interrogé par l'AFP.
Pièces métalliques, sièges, bouée orange…
Des navires de la marine brésilienne se rendent, ce mercredi, sur les lieux pour récupérer les éléments retrouvés - des pièces métalliques, des sièges d'avion, une bouée orange. Trois navires marchands, qui ont été déroutés afin de participer aux recherches, sont arrivés dans la zone, mardi soir. Ils ont été rejoint, mercredi matin, par un patrouilleur de la marine brésilienne, puis par une frégate et une corvette.
C’est la France qui dirigera les investigations. Des enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) se sont rendus au Brésil pour travailler conjointement avec les autorités locales.
Paris a en outre envoyé sur les lieux présumés de la chute de l’appareil, son navire de recherche et d'exploration sous-marine "Pourquoi pas", équipé de deux robots sous-marins capables d’explorer le fond de l’océan jusqu’à 6 000 mètres de profondeur.
La recherche des boites noires, jugée comme la "priorité absolue" par le gouvernement français, pourrait ne jamais aboutir. "On ne peut pas exclure que l'on ne retrouve pas les enregistreurs", a reconnu Paul Louis Arslanian, directeur du BEA, expliquant que les fonds marins dans la zone sont "montagneux et profonds" de plusieurs milliers de mètres.
Les causes de l’accident restent indéterminées. L'hypothèse d'un foudroiement dans une zone de fortes turbulences orageuses, avancée dans un premier temps par Air France, est mise en doute par les experts.
Aux alentours de 4h15, lundi, une succession de messages techniques ont été envoyés à destination des services de maintenance. Ils indiquaient que "plusieurs équipements d'avionique entrent en défaut ou sont l'objet de pannes", selon Air France. Si la foudre peut être à l’origine de ces pannes, elle ne serait pas entièrement responsable de l’accident.
Les familles sous le choc
Quelque 32 nationalités étaient représentées parmi les 228 personnes se trouvant à bord de l'avion.
Avec respectivement 73 et 58 ressortissants disparus, la France et le Brésil sont les pays les plus concernés par la catastrophe. Des cellules psychologiques pour venir en aide aux familles des disparus ont été mises en place dans les deux pays.
La journée de mercredi a été décrétée jour de deuil national en France. Rio a de son côté décrété trois jours de deuil national.
Une cérémonie œcuménique en mémoire des disparus s’est déroulée en la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence, notamment, du président français Nicolas Sarkozy, de l'ancien président Jacques Chirac et du Premier ministre François Fillon. Au début de la cérémonie, Mgr André Vingt-Trois a lu un message du pape, dans lequel Benoït XVI exprime ses "vives condoléances" aux familles des disparus.