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Poutine encense Trump et veut un Nobel de la Paix pour Blatter

Le président russe Vladimir Poutine a estimé, jeudi, que le candidat à la primaire républicaine américaine Donald Trump était un "homme brillant". Il a aussi appelé à décerner le Nobel de la paix au président de la Fifa Sepp Blatter.

Donald Trump est un "homme brillant et plein de talent", le "favori incontesté de la course présidentielle". Cet hommage à l’endroit du candidat à la primaire républicaine aux États-Unis, c’est celui de Vladimir Poutine. Le président russe, qui tenait sa traditionnelle conférence de presse annuelle jeudi 17 décembre, n’a pas tari d’éloges sur l’Américain devant les quelque 1 400 journalistes présents.

"Il dit qu'il souhaite un autre niveau de relations, des relations plus étroites, plus profondes, avec la Russie, comment pourrait-on ne pas saluer cela ? Évidemment que nous le saluons", a-t-il déclaré.

À l’occasion de cette grand-messe annuelle, Poutine s’est également illustré par une autre déclaration choc. S’il a condamné ouvertement le dopage au cours de son intervention, il s’est montré beaucoup moins consensuel sur le dossier de la Fifa, rendant un hommage appuyé à son ex-président dans la tourmente.

Un prix Nobel pour Sepp Blatter

Sepp Blatter est un "homme respectable" qui mérite le prix Nobel de la paix en raison de "sa contribution colossale dans le domaine humanitaire", a déclaré Vladimir Poutine.

"Joseph Blatter a fait un travail considérable pour le football mondial. [...] Voilà la personne à qui il faut donner le prix Nobel de la paix", a-t-il renchéri, alors que la Fifa est ébranlée par un scandale de corruption concernant, notamment, les conditions d'attribution du Mondial-2018 à la Russie.

Un soutien qui ne manquera pas de faire parler, alors que le président démissionnaire de la Fifa a été entendu, jeudi 17 décembre, par le Comité d'éthique de l'institution pour s'expliquer sur des soupçons de corruption.

Blatter, réélu à la tête de l’instance au printemps 2015 avant d'annoncer dans la foulée qu'il allait remettre son cinquième mandat lors d'un congrès électif le 26 février, est sous l'effet d'une suspension provisoire depuis le 8 octobre et ce jusqu'au 5 janvier.

Il avait été sanctionné quelques jours après l'ouverture de procédures judiciaires en Suisse à son encontre pour un paiement de 1,8 million d'euros au président de l'UEFA Michel Platini, mais aussi parce qu'il est soupçonné d'avoir signé un contrat de droits TV présumé déloyal envers la Fifa concernant les Coupes du monde 2010 et 2014.

Avec AFP