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Le Canada compte reconnaître l'État de Palestine en septembre à l'ONU
Le Premier ministre canadien a annoncé mercredi que son pays avait "l'intention" de reconnaître l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre à New York. Israël a immédiatement condamné cette décision.
Le Premier ministre canadien Mark Carney à Ottawa le 30 juillet 2025. © Patrick Doyle, Reuters

Le Canada "a l'intention" de reconnaître l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé mercredi 30 juillet le Premier ministre canadien, un changement de politique qu'il juge nécessaire pour préserver l'espoir d'une solution à deux États.

"Le Canada a l'intention de reconnaître l'État de la Palestine lors de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 2025", a déclaré Mark Carney lors d'une conférence de presse à Ottawa, soulignant que "le niveau de souffrance humaine à Gaza est intolérable et se détériore rapidement".

Israël a immédiatement condamné cette décision. Celle-ci entre dans le cadre d'une "campagne de pression internationale déformée" venant "durcir la position du Hamas à la table des négociations à un moment critique", a réagi l'ambassade d'Israël à Ottawa dans un communiqué. "Reconnaître un État palestinien en l'absence d'un gouvernement responsable, d'institutions fonctionnelles ou d'un leadership bienveillant, c'est récompenser et légitimer la barbarie monstrueuse du Hamas le 7 octobre 2023", a-t-elle ajouté.

Catastrophe humanitaire à Gaza

La France et le Royaume-Uni ont récemment annoncé leur intention de reconnaître l'État de Palestine et les déclarations du président Emmanuel Macron ont aussi suscité la condamnation d'Israël, selon qui cette décision "récompense la terreur", tandis que le président américain Donald Trump l'a jugée inutile.

En franchissant le pas de la reconnaissance, le Canada est motivé par la conviction "de longue date" du pays en faveur d'une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, qui dure depuis des décennies, a justifié son premier ministre.

"Cette possibilité d'une solution à deux États s'érode sous nos yeux", a déclaré Mark Carney. Il a fait référence à "l'incapacité persistante" d'Israël à empêcher une catastrophe humanitaire à Gaza, ainsi qu'à l'expansion des colonies dans la Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée par Israël. 

"Pendant des décennies, on a espéré que (la solution à deux États) serait réalisée dans le cadre d'un processus de paix fondé sur un accord négocié entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne", a-t-il déclaré.  "Malheureusement, cette approche n'est plus tenable", a-t-il ajouté.

Avec AFP