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Le chef de la principale agence de renseignement afghane a présenté sa démission au président Ashraf Ghani jeudi, à la suite de désaccords politiques. Il s’est notamment plaint de conditions de travail inacceptables.

Le chef de la principale agence afghane de renseignement a présenté sa démission, jeudi 10 décembre, dans une lettre envoyée par son bureau aux médias. Le président Ashraf Ghani l'a acceptée, a annoncé son porte-parole.

Rahmatullah Nabil a subi plusieurs revers ces derniers mois à la tête du Conseil national d’administration sur la sécurité, notamment la chute de la ville de Kunduz, dans le nord du pays, aux mains des Taliban. Mardi, un raid sur l’aéroport de Kandahar a également provoqué la mort de cinquante personnes, parmi lesquelles des civils, des policiers et des membres du personnel de sécurité.

Le chef de l'agence de renseignement indique dans sa lettre regretter que des "désaccords sur des points politiques" aient entaché ces derniers mois et estime que le président lui a imposé des conditions de travail inacceptables.

Sans véritable ministre de la Défense en raison de frictions au sein du gouvernement d’union nationale d’Ashraf Ghani, le pays n’a désormais plus de chef du renseignement.

La démission de Rahmatullah Nabil pose la question de la gestion de l’appareil sécuritaire afghan. Celui-ci est confronté à une nouvelle insurrection des Taliban gagnant du terrain depuis le départ des troupes de la coalition internationale l’année dernière.

Alors qu’Ashraf Ghani revient juste de la conférence sur la paix des pays d’Asie centrale organisée à Islamabad, la démission de l’un des cadres de son gouvernement éloigne la perspective d’une reprise des discussions sur la paix en présence des Taliban et du Pakistan.

Avec Reuters