Trois semaines après les attentats de Paris, les Français sont appelés à voter, dimanche, au 1er tour des régionales dans un climat d'incertitudes sur les résultats des trois grandes forces politiques. À 17 h, la participation s'élevait à 43,01 %.
Près de 44,6 millions d'électeurs français se rendent aux urnes, dimanche 6 décembre, pour un premier tour des régionales, trois semaines après les attentats du 13 novembre. Le scrutin se déroule sous "état d'urgence", avec des mesures de sécurité renforcées autour des bureaux de vote, notamment dans la capitale.
Le taux de participation au premier tour s'élevait dimanche à 17 heures à 43,01 %, en très légère progression au scrutin régional de 2010 à la même heure (39,29 %), selon les chiffres annoncés par le ministère de l'Intérieur.
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À la mi-journée, la participation la plus importante était enregistrée en Corse : 20,94 %. Venaient ensuite le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, 19,16 %, en forte hausse par rapport à 2010 où il était selon la préfecture de 15,86 %, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, 18,53 %, et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur, 18,43 %, trois régions qui semblent à la portée du Front national.
En revanche, c'est en Ile-de-France que la participation était la plus basse à midi : 11,25 % contre 12,06 % il y a cinq ans. Il est vrai que les Franciliens ont jusqu'à 20 heures pour déposer leur bulletin dans les urnes, alors que sur l'ensemble de la France les bureaux de vote ferment à 18 ou 19 heures.
"À Hénin-Beaumont, les regards sont braqués sur le Front national"
François Hollande a voté à Tulle, son fief de Corrèze, Manuel Valls à Evry (Essonne), Nicolas Sarkozy à Paris, et Marine Le Pen à Hénin-Beaumont. Le climat est tendu dans cette ville du Nord-Pas-de-Calais remportée par le Front national lors des élections municipales de mars 2014. "À Hénin-Beaumont, les regards sont braqués sur le Front national et sur Marine Le Pen qui rêve de remporter la région", rapporte Clovis Casali, envoyé spécial de France 24.
itPour que la région bascule à l’extrême droite il faudra tout de même que la présidente du FN parvienne à mobiliser plus d’électeurs que Xavier Bertrand, l’un des cadres du parti Les Républicains et ancien ministre de Nicolas Sarkozy et Pierre de Saintignon, candidat socialiste et proche de Martine Aubry, la maire de Lille.
Dépôt des candidatures du second tour au plus tard mardi
Lors de ce dernier rendez-vous électoral avant le scrutin présidentiel de 2017, les électeurs sont appelés à élire 1 757 conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux (Corse, Guyane et Martinique) parmi 21 456 candidats répartis sur 171 listes.
Seules les listes ayant obtenu 10 % des suffrages exprimés dimanche pourront se maintenir au second tour. Avec 5 % des voix, elles pourront fusionner avec celles en ayant obtenu 10 %. Les candidatures de second tour devront être déposées avant le 8 décembre à 18 h en préfecture.
Le vote se déroule pour la première fois dans le cadre des 13 grandes régions métropolitaines nées de la réforme territoriale et dans quatre régions et territoires d'outre-mer.
Ces nouvelles régions aux compétences renforcées interviendront dans de nombreux domaines, comme l'aide aux entreprises, l'organisation des transports routiers, la formation professionnelle ou encore la gestion des lycées.
Avec AFP